[Background] Ynehairte, une histoire, une légende

Ynehairte
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Communauté
Ynehairte Chapitre 1 : Évasion

Je m’appelle Ynehairte et voici mon histoire : ​


Je suis né en Bordeciel une douce et obscure nuit estivale à la forteresse orque de Mor Khazgur située dans les montagnes frontalières de Haute-Roche je fus la fierté de ma famille mais malheureusement pas longtemps…

Mon vrai nom est Ynehairte Gro-Ynehapte, je suis le fils d’un des forgerons de la communauté, Ynehapte Gro-Ynehauxe. Je ne connais que peu de choses de ma mère, seulement ce que me racontait mes congénères, mon père me disait qu’elle était morte dévorée par un smilodon mais moi, je pense qu’il me cache la vérité… je suis sûr qu’il lui est arrivé quelque chose de grave.

Dans notre communauté, nous avons tous une tâche proprement définie qui permet la survie du camp et de chacun d’entre nous, nous avons donc tous un poids énorme sur nos épaules.
Les plus forts s’occupent de la chasse, d’autres travaillent à la forge ou dans les mines pendant que certains s’attèlent aux tâches importantes. Pour mon cas, je m’occupais de surveiller les porcs dans leurs enclos.

Tous les soirs, dans la salle commune, on parlait du mythe d’Orsinium. Pendant qu’une partie croyait dure comme fer que si la guerre éclatait, le Haut-Roi Emeric allait monter sur le Trône de Rubis et reconnaître l’empire d’Orsinium, comme il fut un temps. L’autre partie au contraire voyait en cette guerre la chute des orques des montagnes de Wrothgar et de la nôtre si nous nous y mêlions.

Notre chef le grand Kurlmarx Gro-Batchev disait toujours que nous étions une communauté, qu’il n’y avait pas de propriété privée en notre sein, tout revenait au camp mais eux, les orques de Wrothgar s’étaient égarés, qu’ils étaient tombés sous l’influence de l’or et de la richesse comme tous les autres peuples.
Il disait aussi que la force brute surpassée n’importe quoi, même l’intelligence. Ainsi seulement cette caractéristique permettait de nous classer au sein du camp.
Alors, ceux ni forts ni intelligents comme moi étaient mis à l’écart en attendant le jour de la sélection, le jour où tout bascula…
Notre doctrine était
« les forts vivront et les faibles tomberont ».
Pour s’y soumettre, mon clan avait un rituel.
Pour passer à l’âge adulte, nous devions quitter le fort pour vivre durant cent jours et cent nuits, seuls dans la nature, les survivants seraient alors intégrés dans la communauté de manière totale et définitive.
Lors de ma sélection, je partis seulement avec une hache, une dague et mon arc.
Cette période fut très éprouvante, cependant mes talents s’affinèrent… enfin apparurent.
J’améliorai mon art du combat en affrontant des bandits de grand chemin, ma précision au tir à l’arc en chassant le cerf et la biche même si je n'attrapais que du poisson. La sélection me permit aussi à améliorer mon sprint en fuyant les trolls des neiges…
Cependant, ne me rappelant plus de la durée de l’épreuve, je décidai, un beau matin, de rentrer au camp.
Mon père était dépité de mon retour, il me criait dessus, il déblatérait sans cesse que j’étais la honte de la communauté, que je n’étais qu’un idiot même pas fichu de se rappeler d’une durée, que je ne savais rien faire d’autre hormis garder des porcs et danser à moitié nue dans l’enceinte du fort.
Comment osé-t-il critiquer mon déhancher ? Enervé de cet affront je décidai de le laisser en prenant son armure et ses armes. Pour ne pas partir comme un voleur mais également pour ma bonne conscience je décidai de lui laisser, en tant que bon procédé, ma dague au travers de sa trachée.
C’est ainsi que, moi, Ynehairte Gro-Ynehauxe quittai le camp de Mor Khazgur fièrement et… en courant pour échapper à mes anciens congénères.
Ce fut après des jours et des nuits entières de marche, enfin non, la nuit je dormais… Après des rencontres insolites avec des dames âgées qui chevauchaient des béliers, après une rencontre avec un homme en robe qui crachait des flammes par les mains. Après des combats acharnés contre des lapins et des écureuils. Après avoir traversé des fleuves et gravit des montagnes que j’arrivai devant la cité totalement enneigée d’Orsinium. J’étais le plus heureux jusqu’à ce qu’un garde m’interpella depuis le haut des remparts et me cria dessus :


« Avec les temps qui court, faut pas qu’un orque s'déplace librement sur le territoire, r'tourne dans ta forteresse et reste y cloitré comme du bétail ! »

Je trouvai cet accueil froid et déplacé venant de l’un des miens et ce jusqu’à ce que mon regard se fixa sur une des pierres gravées près de la porte : Vendeaume !
Je ne savais pas si je devais pleurer parce que j’étais parti dans le mauvais sens et que je venais de doubler ma distance de voyage ou si je devais rire car mon père avait raison, je suis bien un idiot !
Mon voyage reprit alors de plus belle.
Je retraversai Bordeciel sans problème mais une fois proche de la frontière je devais me méfier des patrouilles.
Les quelques personnes qui souhaitaient fuir Bordeciel pour rejoindre une autre région devaient soit laisser toutes leurs économies aux chefs des patrouilles soit prier de ne pas se faire attraper. Dans mon cas j’ai préféré miser sur mon charme naturel pour les convaincre.

C’est ainsi que j’arrivai à Haute-Roche, totalement ruiné et mis à sac grâce à mon charme…

Il me resta encore une grosse partie de mon périple à faire sans arme et à moitié nu, ce qui m’allait bien après tout.
Edited by Ynehairte on 4 avril 2020 4:41
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    Ynehairte Chapitre 2 : Transformation


    C’est ainsi que ma nouvelle vie dans les territoires de la Convention pouvait commencer.

    Mon premier objectif était d’atteindre Evermore au Sud de ma position, pour ensuite continuer vers l’Ouest, vers Orsinium, la grande citée des orques.
    Grâce à mes connaissances et à mon orientation, j’estimai qu’il me fallait environ une semaine pour atteindre la cité de l’abondance.

    Mes pectoraux luisants, mon slip remonté, ma chevauché sans cheval vers le Sud débuta !

    Après des heures de marche et de chute, après des heures de calvaire et de repoussement de mes limites j’arrivai enfin en haut d’une petite collinette. J’y aménageai mon campement pour la nuit, j’y allumai un feu et j’y fis rien cuir car je n’avais plus rien.

    Cette fabuleuse nuit éclairée était à couper le souffle… ou alors était-ce la fumée du feu qui m’encombrait les poumons ? Telle était la question.

    Le matin se levant, je ne fis pas de même… Il fallut attendre le début de l’après-midi pour que je puisse me lever.
    Le feu était éteint, les dernières braises ne tardèrent pas à se consumer et mon corps nu, au contact de la fraiche brise, se mit à frissonner. Ce fut reparti pour une journée de marche !

    Au bas de la colline se trouvait un petit bois que je traversai sans grand mal mais qui cachait un petit village de paysans.
    Je m’approchai doucement du hameau accompagné de mon unique slip. J’avançai calmement d’un poulailler, j’y insérai minutieusement les mains et en retirai un petit œuf tout frais que je gobai net.
    Puis ma route à travers le hameau continua jusqu’à ma rencontre avec une petite brétonne qui jouait au bord du chemin.
    J’entamai la discussion :


    « Bonjours petite, tu es mignonne. Comment tu t’appelles ? Tu veux danser avec moi ? »

    La fille se mit à fuir en criant de toutes ses forces. Je compris alors qu’une bête féroce devait se trouver juste derrière moi, je pris donc la fuite avec la petite en criant également.
    C’est alors que des hommes sortirent des maisons et crièrent :


    « FUYEZ, Marielle ! »

    Ils se compactèrent ensuite les uns les autres pour former un barrage de haches, de faux et de fourches et se mirent à hurler :

    « Vous ne passerez pas ! On est les Paysans Gardiens des champs de Haute-Roche et de la Convention ! Vos crocs pointus ne vous serviront à rien, Orque Pervers ! Repartez dans la forêt. VOUS… NE… PASSEREZ… PAS ! »

    C’est ainsi que je compris que j’étais sauvé, que de preux paysans allaient nous protéger. Je continuai alors ma course sur la droite pour contourner le barrage en espérant que la créature ne me suivrait pas.

    Après facilement une heure de fuite, je stoppai ma course et repris mon souffle et mon chemin tranquillement.
    Il était bientôt la nuit, le soleil n’allait pas tarder à se coucher et ma route ne faisait que commencer.
    Je remontai un fleuve à l’eau claire et glaciale qui semblait se diriger vers Bordeciel.

    La lumière se faisait de plus en plus rare, la nuit venait de tomber, n’ayant toujours pas d’endroit propice pour me reposer, je décidai de continuer ma route encore un peu quand, soudain, un bref sifflement dans l’air suivie d’une forte douleur à l’abdomen coupa la monotonie de ma marche.
    Dans une douleur atroce j’abaissai les yeux et vis des plumes ressortir de mon ventre. Je relevai mon regard et vis une silhouette humaine au loin, un arc dans la main droite et une flèche dans l’autre.
    Je me mis alors à courir vers lui en criant :


    « Hey ! Au secours ! C’est l’œuf que j’ai gobé ! Il est en train d’éclo… »

    Une douleur me prit derrière la tête, je ne sais pas ce qu’il se passait, mon corps ne répondait plus, j’étais dans le noir complet.
    Je distinguai des bruits de pas derrière moi, étais-je en train mourir ? Je ne pouvais dire mais j’entendais clairement ce qu’il se passait…


    « Pff un immonde orque, j'les hais ! Quelle idée le Haut-Roi Émeric a-t-il pu avoir pour d'mander d'l’aide à ces vermines. J’préfère encore m'rallier avec le Pacte que d'me battre au côté d'ces puants.

    - Geor ! On fait quoi de c’lui-là ?

    - Jette le au fleuve et magne toi, j’aimerais r'joindre Bord'ciel rapidement !

    - Mais serons-nous pas considérés comme des traitres ?

    - Non Socucius, les morts jugent pas »


    C’est ainsi que je sentie des mains me tirer le long du chemin pour finir dans un fleuve…

    Mon corps se déplaçait le long du courant, flottant tel un simple rondin de bois à la surface de l’eau.
    L’eau froide au contact de ma peau ne me faisait bizarrement ni chaud ni froid… sauf quand elle s’infiltrât à l’intérieure de mon slip… Il… Il… rétrécit ! (et je ne parle pas du slip)


    Ma longue descente prit fin lorsque mon corps s’accrocha sur un rivage, je ne savais pas combien de temps mon sombre rêve avait déjà duré mais une chose était sûr, il était loin d’être finis, les ombres autour de moi s’épaississaient et finirent par engloutir presque toutes les sensations, hormis encore mon ouïe qui résistait un peu… des voix, je pouvais les entendre…


    « Tu crois qu’il est bien lui ? »

    - Hum, il ne me parait pas trop mal, il doit être un valeureux guerrier tombé dans un rude combat. Est-il encore vivant ?

    - Oui mais plus pour longtemps

    - Très bien, passe-moi la gemme spirituelle »


    Que m’arrivait-il ? Je me sentais aspiré, transporté. Mon énergie vitale semblait se dissociée de mon corps, ils faisaient maintenant deux parties distinctes.
    Il faisait de plus en plus froid, mon âme était enfermée dans quelque chose, quelque chose d’aussi oppressant que les ténèbres et aussi froid que la neige.
    Les secondes durèrent jours et les jours des secondes…

    Je ne pus savoir combien de temps se fut écoulé avant que mon âme recommenca à être mouvementée…
    Elle fut manipulait, façonnait puis, par je ne sais quel procédé, inculqué dans un corps…

    Petit à petit, mon âme et mon corps furent à nouveau qu’un, les ténèbres se dissipèrent, mes yeux s’ouvrèrent et j’étais bien dans mon petit cocon… DANS UN COCON !!
    Je me débattis, déchirai la paroi du cocon et tombai au sol.
    Je me relevai doucement quand dans mon dos j’entendis quelqu’un s’approcher :


    « Hum, tu t’es réveillé rapidement, tu dois être quelqu’un de grand…

    Je me retournai et vis…

    - UN LEZARD ! Créature puante ! »

    Au moment de le repousser je vis mes nouvelles papattes !

    « Des écailles ! »

    Je baissai les yeux et aperçu mon reflet dans une petite flaque d’eau.

    « BWAAAHHH ! J'suis un Squamate ! J'suis pas beau ! »

    Le reptilien me fixa avec un regard d’incompréhension totale.

    « Je m’appelle Rango et je m’occupe des nouveaux. Tient, prépare toi et rejoint moi. »

    Il posa quelques affaires sur un petit rocher et partit.
    Je m’habillai de la tunique puis le suivi bêtement.

    On arriva en face d’un grand arbre, pleins d’autres reptiles fétiches étaient rassemblés en ce lieu.
    Rango se retourna :


    « Comme la tradition le veut, lèche cet arbre à Hist et tu seras des nôtres »

    Comme un ***, je le fis sans poser de question… je crois que j’ai gaffé…
    Après avoir lécher l’écorce râpeuse de cet arbre à plusieurs reprises car en fait j’aimais bien, une voix bizarre me vint de l’intérieure de mon crâne.


    « Usheeja, te voici parmi-nous

    Bizarrement j’arrivai à communiquer avec cette voix dans ma tête.

    - Non moi c’est Ynehairte et je suis un orque !

    - ***, je crois que j’ai foiré la manipulation d’âme… bon tu t’appelles Usheeja et tu es un Argonien ! »


    Rango me fixa puis ajouta :

    « Les Hists t-ont-ils contacté ? Quel-est ton nom ?

    - Euh… Ynehairte !

    - Non, non, non et non ! C’est Usheeja !
    Rétorqua la voix dans ma tête.

    - Euh… j’suis Usheeja.

    - Très bien, ajouta Rango, d’après la tradition nous devons te donner un surnom ce sera esprit-dérangé. Maintenant que tu es des nôtres, tu manieras l’arc, la hache et le bouclier comme un valeureux guerrier, tu courras tel un éclaireur et tu feras preuve d’une intelligence inouïe. »

    Après m’avoir fixé lourdement, il rajouta :

    « Hum, je crois qu’il faut que tu oublies le dernier point. Tu feras serment de protéger les Hists et le marais noirs, tu feras serment à Jorunn, le Roi Scalde ! Tu te battras pour le Pacte de Cœurébène ! »

    Sur ces derniers mots, les sauriens qui m’entouraient se dissipèrent.

    « Mais où sommes-nous ? Demandai-je.

    - Ici c’est Lilmoth, au sud du Marais Noir. Vient, suis moi, je vais te montrer où te reposer avant le départ »

    Après trois jours passés en la compagnie de ces humanoïdes primitifs, après m’être habitué à ma peau écailleuse et à ma nouvelle queue, je fus appelé pour rejoindre le contingent de reptile qui allait quitter le Marais Noir pour rejoindre les Nordiques et les Dunmers dans le nord.
    C’est ainsi que beaucoup de soldats argoniens marchèrent vers le nord… et moi… vers le sud.
    J’avais fait ma petite enquête, un petit rafiot clandestin devait bientôt partir pour Daguefilante.
    Mon objectif principal était le même, devenir un guerrier légendaire dans les rangs de la Convention mais rejoindre Orsinium ne m’était plus possible.

    C’est dans l’optique de rejoindre les terres de l’Ouest que je montai dans le bateau.
    Edited by Ynehairte on 1 novembre 2015 2:36
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    @ynehairte si vous avez quelques questions (dans la mesure de mes capacités)
  • Froxesse
    Froxesse
    Soul Shriven
    Bravo , super écrit et très Rp , J'adore !
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