[Histoire] Le vase de Maeneymine

Coqualier
Coqualier
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Le vase de Maeneymine.


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Un pot. Tout cela n’était que l’histoire d’un pot. Un vase, un conteneur. Quelques soit le nom que l’on pourrait donner à cet objet qu’elle était censée retrouver. Au final plus qu’un pot, puisqu’il avait jusqu’à un nom. « Le vase de Maeneymine », n’était rien de moins qu’un pot commun avec quelques ornementations. Sa valeur était plutôt dans son histoire. Parfois l’on en parlait comme le dernier vestige d’un conte, légende des environs, que l’on raconte aux enfants du coin. A d’autres, les plus matures, l’on attribut seulement cet objet à un héritage familiale. Quoi qu’il en soit. Pour un simple pot, il avait une sacrée valeur. Et il fallut qu’une Bosmer mette son nez dans cette affaire.

Quelques jours avant le début de cette affaire, finissait une bataille se déroulant aux abords de Bordeciel. Les échos des combats parcoururent une bonne distance, chacun avec des versions différentes selon les protagonistes appréciés. Des éloges au Domaine ou au Pacte. Mais les deux discutaient de la défaite d’une nécromancienne s’étant servie de bandit naïf pour accomplir ses desseins. Egon avait rejoint Faillaise, et Aelnir fit route vers Auridia. Laissant derrière lui ceux qui n’avaient pas la même envie de voyage aussi direct. Ce fut le cas d’Eïffy. Celle-ci atterrit dans un petit village au nord de Cyrodill. En ses terres, il y avait encore beaucoup de neige. Et ses environs d’un blanc charmant étaient surement la raison pour laquelle elle avait choisi de rester un peu plus longtemps par ici.

Personne n’aurait pu savoir qu’il ne s’agirait bientôt plus que de ruine. Emporté par la guerre des alliances, ses six masures à l’Ouest de Bruma avaient juré fidélité au Pacte. Et aux premiers batailles contre l’Alliance de Daguefilante, ceux-ci avait profité pour chasser ses bandits en détruisant leurs demeures. Au final, ils eurent plus de chance que Bruma. Mais cela reste une autre histoire. Dans un temps plus reculé, pour l’heure. Il se passait des choses bien moins importantes. Mais bien plus farfelu.

La première personne que rencontra Eïffy fut un nordique. Ils étaient nombreux par ici, ce qui rendait la rencontre normal. Mais elle s’attendait à quelqu’un d’agréable. La chance avait fait que pour une elfe de bois, elle n’avait pu que côtoyer des guerriers sympathiques et bon vivant. Ainsi, quand elle accosta cet homme robuste et à la carrure strict, elle ne s’attendait pas à ce qui se passerait ensuite. Car effectivement, à défaut d’être amical, le nordique ne lui avait répondu qu’en lui crachant dessus. Mélange de salive et de l’hydromel qu’il lui restait encore dans le gosier pendant qu’il buvait de la bouteille sacrée dont sa main ne semblait pas pouvoir détacher. Il fallut un temps à la Bosmer pour comprendre la situation. Mais le dégout de sentir le glaviot lui parcourir le visage la fit sursauté et se remué dans tous les sens. Comme si gigotait allait la débarrasser de ce qui lui coulait sur le visage.

Une fois enfin secourue de cette bave immonde, il ne restait plus qu’elle. Le nordique avait du partir plutôt rapidement pour s’épargner la vue de la Bosmer. Autour d’elle, il n’y avait que quelques barricades dressées pour protéger des champs. Du moins, en fixer les limites. La faune des environs n’était omniprésente. Mais un peu de bois fragilisé par le froid n’aurait pas pu protéger les maigres récoltes d’un barbare ivre qui s’écroulerait dessus. Cet endroit semblait particulièrement triste. Et y être seul l’était tout autant. Jusqu’à ce qu’elle se tourne vers les demeures un peu plus loin. Peut-être n’était-il pas tous comme ça ? Le seul moyen de le savoir, c’était d’y aller.

Mais ses pas l’arrêtèrent bien avant les quelques tas de bois luttant pour ne pas s’écrouler aux moindres vents violents. Car se dressait en obstacle une personne qu’elle n’aurait pas prévu mettre sur sa route. C’était la première fois qu’elle le voyait. Et pourtant, ce n’était pas réciproque. Mais la réalité ne se saurait que bien plus tard. Pour le moment, l’homme enroulé dans des drapés d’ébène aux filagrammes d’or. L’on ne voyait pas son visage, l’encapuchonné observait Eïffy de haut. De sa taille, il faisait plus de deux têtes de la Bosmer. Et la manière de rester statique et droit. Son allure naturelle. Tout portait à croire qu’il était un Altmer. Et quand une partie de son visage se dévoila, cela confirmait ses doutes.

Etait-t ’il du groupe d’Aelnir ? Ou pire, était-ce l’un des suppôts de Kaëllia qui avait survécu à Guette-trouble ? Le doute lui fit porter sa main à son arme. Sans encore tirer la longue dague, elle avait de toute façon perdue son épée pendant la bataille. Mais qu’est-ce qu’une dague même faites en argent pourrait faire face à un magicien ? La portée n’était pas à son avantage. Le seul espoir aurait été de lui balancer sa dague à la figure. Mais c’était trop lourd, trop instable. Elle se maudissait de ne pas avoir retrouvé des lames de jets. Mais ses stratégies cessèrent quand l’Altmer prit la parole. Et d’un coup, elle n’eue plus du tout envie de le tuer.


- Le Thalmor à un travail pour vous.
- Le… Thal... mor ? Thalmor ?
fit-elle en écarquillant les yeux sous l’étonnement que ce nom pouvait lui provoquer.
- Vous n’êtes pas sottes. Vous avez bien entendu. Pourriez-vous lâché le manche de votre dague, désormais ? Cela est offensant. Rétorqua finalement l’Altmer en s’approchant. Tandis qu’Eïffy ne trouvait plus le courage de maintenir encore sa poigne sur sa lame. Il tira un document rapidement de sa besace, et lui laissa juste devant le nez.
- Que dois-je fai-…
- Tout y est écrit. Nous nous retrouverons à l’endroit convenus. Hâtez-vous.
Acheva finalement l’encapuchonné qui fit immédiatement volte-face. Peut-être était-ce de la magie, mais elle crut qu’il avait disparu par un quelconque sortilège. Peut-être. Elle n’avait de toute façon pas regardé.

Il était difficile de sortir son regard de la lettre qu’elle détenait dans la main. De cette façon, elle avait marché en se cognant trois fois. Deux fois contre une pierre, une fois contre un poteau qui la balança par terre. Ce qui ne lui fit pas reprendre ses esprits. Le Thalmor avait une mission pour quelqu’un d’aussi éphémère qu’elle ? C’était étrange. Mais en y repensait, elle trouvait de toute façons le Thalmor étrange. Cela dit, elle le trouvait surtout particulièrement dangereux. Et il faudrait être fou pour les contrariés. Se voyant déjà la corde au cou, elle n’hésita pas à ouvrir le doucement pour se renseigné sur la tâche surement ingrate et traumatisante. Alors ce qu’elle vu l’étonna particulièrement.

Qui aurait pu croire qu’une personne d’un ordre aussi strict et puissant lui demanderait une requête aussi stupide ? Elle aurait compris si son commanditaire était une petite frappe. Un bandit, un voleur, ou même un membre d’une famille jalouse de la richesse d’une autre. Mais que le Thalmor l’envoie voler et rapporter un vase la dépassait. Surtout vu le croquis, on dirait un pot de chambre grotesque. Et elle craignait d’ailleurs tomber nez à nez avec les excréments d’un nordique malade quand elle le trouverait. De toute façon, elle le trouverait. Ou alors elle finirait en geôle ou pire. Mais l’échec constituerait surement une exécution sommaire. Dans un lieu aussi éloigné des terres du Domaine, une banale justice ne s’appliquerait pas sur un être aussi anonyme qu’Eïffy.

Ainsi, une Bosmer se mit en route vers les demeures pour retrouver un pot. Cela pourrait être autant le début d’une histoire drôle que d’une fable à la mentalité qu’elle ne ferait pas l’effort de découvrir. Peut-être, « exécutez-vous ou on vous exécute » en pensant au Thalmor serait la morale de cette histoire. Et tout ça pour un pot. C’est ce que se redisait régulièrement Eïffy en marchant dans la neige qu’elle s’amusait à faire craquer sous ses bottes. Le bruit produit avait pour effet de lui calmer les nerfs. Comme si elle cassait des objets fragiles par terre pour évacuer la pression qui s’exerçait sur ses épaules. Malgré la première réaction de l’habitant qui fut de lui démontrer son hostilité par sa salive, elle n’avait pas envie de lui rendre la politesse avec une flèche dans l’œil. Il n’y avait aucune raisons – pour elle – valable qu’un pot signifie le meurtre de plusieurs citadins. Bien que si elle aurait su ce qu’il se serait passé quelques temps plus tard. Elle les aurait surement épargnés des tortures des soldats de Daguefilante.

Et à force de trainé dans ses pensées. Elle ne remarqua qu’au moment où sa tête cogna contre le torse d’un bucheron qu’elle était arrivée. Celui-ci esquissa une petite moue. Dans son regard, il y avait le même rejet que l’autre nordique. Elle s’attendait même à revoir son visage mouillé par un crachat. A la place, elle du esquivé de peu la poutre de bois qui avait failli l’envoyé dans un sommeil profond. Surement non volontaire, le nordique avait fait volte-face pour retourner à son travail. Sur son épaule, il portait à la force de celle-ci un poteau qu’Eïffy n’aurait même pas pu surélever. La force de ses hommes de Bordeciel l’étonnait toujours. Après avoir digéré l’idée que son crâne aurait pu être de la purée si elle n’avait pas réagi suffisamment vite, le mieux était un endroit où faire taire son estomac. La faim. Elle l’opprimait, et devait être vaincu par un plat de viande bien gras. Ce que l’on faisait généralement dans une auberge. Et c’est vers l’unique bâtiment qui pouvait servir de la nourriture aux voyageurs qu’elle se dirigea.

L’ambiance y était festive. Ce qui ne convenait naturellement pas à Eïffy. Une dizaine de personne qui chantait et levait leurs chopes. Eparpilles en petits groupes aux différentes tables. Le barde avait l’air d’être populaire. Et il faut dire qu’il jouait particulièrement bien de son luth. Toute cette ambiance de rire et de chanson sous le regard admiratif et maternel de la tenancière qui observait ses hommes qu’elle connaissait bien en bonne santé. Elle n’avait pas l’air d’une dévergondée qui les aurait observait pour leurs attributs masculins. A l’inverse de celle qui, ivre-morte, n’arrêtait pas de braillé en vantant leurs capacités au milieu de l’auberge. Surement était-ce pour ça qu’elle s’entendit bien avec la Bosmer qui était au comptoir en dévorant la viande qu’elle avait pu se payé. Une heure, deux heures de repos à profiter du calme qui s’installait petit à petit. C’était comme une délivrance pour les nerfs de l’elfe des bois dont il restait des brides de la bataille récente dans l’esprit.

Mais la rencontre avec cette nordique était surement la plus grande cause de son repos. Discuter avec une femme aux allures d’une mère. La grondant de ne pas toucher à ses légumes. Celle-ci lui expliquant qu’elle les aurait vomit immédiatement. Partageant sa gourde pour lui faire découvrir le goût du peu de Jagga qui lui restait de Val-Boisé. Et au final, elle pu en apprendre plus sur ce fameux vase. Le prix de l’information ne fut pas du sang sur les mains. Mais un fardeau plus difficile à gérer. Ce n’était pas la culpabilité. Plutôt du remord d’avoir pu se faire une amie. Et de savoir qu’elle ne la reverrait jamais à cause de la demande d’un Altmer. Au fond, ce ne serait là qu’une épreuve de plus à porter sur ses épaules. Ce n’était pas la pire chose qu’elle devait porter sur ses épaules.

Après avoir pu se défaire de l’endroit. Non pas à cause de l’ambiance, mais plutôt à cause du saucisson qu’il lui avait été servie, elle tourna un peu la tête, puis trouva la demeure la plus imposante. Celle-ci avait plus de chance que les autres de ne pas s’écrouler à la prochaine tempête. Mais un Jarl n’aurait jamais accepté n’y laissé ne serait-ce qu’un seul bagage. D’ailleurs, elle non plus. Alors peut-être que ce serait plus facile que prévu. Et elle fit le tour du bâtiment pour trouver une entrée hors de vue du gros garde qui était devant la porte. Tout compte fait, elle aurait peut-être même pu passer par l’entrée principale. L’imposant guerrier qui n’inspirait plus de pitié que de peur était endormi dans une position où ses couches de graisse lui servait surement de coussins. Et après s’être demandé comment ils pouvaient nourrir un tel personnage dans un lieu aussi perdu, elle aperçue la fenêtre.

Il n’y avait pas de verre, celle-ci laissant entrer la neige quand elle n’était pas fermer. Et encore, au vu son état, même une fois fermer elle laissait surement encore venir la neige à l’intérieur. A défaut de neige, c’est une Bosmer qu’elle laissa pénétrer à l’intérieur. Marchant doucement pour essayer d’identifier les différentes pièces et leurs utilités, elle eue un peu de mal à se mouvoir. Même le sol était tremblait, et ses pas devenaient mal assurés. Elle aurait pu être dans un bateau, qu’elle se serait sentie aussi mal à marcher sur une telle surface fragile. Son imagination lui joua un instant un tour, et elle du chassé la vision d’elle-même passant à travers le sol pour se retrouver coincé dans le parquet. Mais ce fut autre chose qui l’immobilisa totalement. La vue d’un jeune nordique qui l’observait tout aussi étonné.

Que faire ? L’abattre d’un coup ? Ça s’entendrait. Le mettre en confiance, l’attraper et l’égorger ? Non, l’assommer. Elle préférerait l’assommer. Et puis ce serait un fardeau en moins à transporter que d’avoir massacré un jeune homme d’un village perdu. Il n’y avait rien de sportif à le tué, et moins elle laissait coulé le sang, moins elle ne respectait pas le Pacte Vert. Mort, elle n’aurait pas dévoré la chaire du jeune nordique. Qui lui faisait signe de ne pas élever la voix. Il ne portait pas sa main à sa ceinture. Où il portait une sorte de hachoir, salie par quelques étranges résidus gras. Et finalement, il dit doucement à la Bosmer en se rapprochant un peu.


- Toi aussi tu es là pour le fromage ?
- Quoi ?
- Oui.
Dit-il en hochant la tête. Le fromage. Ce n’est pas juste que ce vieux Fargal le garde que pour lui. Du coup, il nous faut aussi notre fromage.
- Ce… Oui, oui. C’est bien ce que l’on m’à dit de faire…


Et avec un petit sourire, satisfait de la réponse d’une étrangère qui aurait pu être mêlé à une histoire tordue. Il lui balançait un gros morceau de fromage qu’elle attrapa après avoir dû jongler avec pour ne pas le faire tomber. Avec un hochement e tête, le jeune homme passa par une autre fenêtre d’un geste agile. Et cela renforça l’idée que cette demeure n’était qu’un grand moulin gardé par un cochon dressé pour manger et dormir. Elle gagna alors une ration honnête de fromage par le coup du destin. C’était surement une récompense de Xarxes pour ne pas avoir forgé une histoire où elle décocherait une flèche dans la tête d’un voleur de fromage.

Mais il n’était pas le moment de se reposer sur des lauriers inexistant car elle préférait en finir vite. Montant les marches bruyantes, jusqu’à ce qui semblait être la chambre du maitre de maison. En ouvrant doucement celle-ci, elle trouva le vase juste à côté du lit épais et surement confortable. Tellement d’ailleurs que le vieillard était toujours dedans. Bon sang, tout le monde ne fait que dormir ici ? Se dit-elle en approchant doucement.

Elle adressa une prière à Baan Dar pour que le fruit de ce vol ne soit pas rempli des rejets gastriques de l’homme qui ronflait. Ses mains virent trouver ce qu’elle considérait encore comme un simple pot particulièrement laid. Et un sursaut la parcourut d’un grand coup. Le vieil homme ouvrit les yeux, et émit un long bâillement en observant doucement la Bosmer pendant que sa vue se stabilisait. Il produit un son guttural qui lui fit penser une grenouille Celui-ci se redressa un peu. Et observa l’elfe des bois qui restait stoïque. Sans un mouvement.


- Oh… Vous êtes la nouvelle femme de chambre ? Bien bien… Ce vieux vase à bien besoin d’être lavé… La bassine d’eau est en bas. Affirma-t-il en se retournant dans son lit. Un autre son produit ressemblait cette fois à un mouton malade, et il cherchait une position confortable. Vraiment, Eïffy priera pour Baan Dar plus souvent après ça.

En marchant d’un pas plus ou moins rapide. Elle se dirigea vers la sortie, jusqu’à ce qu’une autre porte s’ouvrit de l’autre côté de la chambre. Une femme habillée en ce qui ressemblerait à une soubrette en haillons venait d’entrer. Elle n’avait rien à redire sur le physique du garde dont elle partageait le surplus de graisse. Mais c’était surement ce qui faisait son charme pour Fargal qui se souvint d’un coup en la voyant entrer en disant « C’est la nouvelle femme de chambre. » qu’il n’avait pas engagé de Bosmer. Son regard se tourna vers Eïffy qui était à la sortie, observé par le vieillard et la grosse femme. Celle-ci eue pour reflexe de faire un grand sourire avant de s’enfuir le plus vite possible.

Peu furent les poursuivants, et l’ivresse les arrêtèrent bien rapidement. Laissant dans son sillage quelques nordiques saouls allongés dans les champs après avoir fui en toute hâte. Elle tourna doucement la tête en voyant que l’aubergiste l’observait. Dans son regard, se mêlant incompréhension, et déception. Mais à défaut de remords, elle aurait au moins la vie sauve. Et puis, peut-être qu’un beau jour, cette histoire se conclurait par une autre fin. Si seulement elle connaissait le destin de ce petit village à l’ouest de Bruma. Elle aurait surement attrapé le vase dans une main, et le bras de l’aubergiste dans l’autre pour fuir avec elle.

Après quelques temps, un voyage court et fatiguant, elle arriva en face de l’Altmer. L’encapuchonné était assis sur une pierre qui avait été épargnée de la neige. Ou alors chassé, mais pour dépenser de la magicka pour quelque chose d’aussi futile. C’était une preuve qu’il devait être suffisamment puissant pour se le permettre. Eïffy déposa brusquement le vase dans la neige, en reprenant son souffle. Son regard croisa celui de l’Altmer qui fut visible un instant. Un éclat de malice, visiblement satisfait de ce présent. Pour ceux réponse, il lui lança quelques pièces dont la plus part finirent dans la neige. Sans prendre la peine d’y répondre, Eïffy s’empressa de les ramasser, avant de partir au plus vite. La vision de ce membre du Thalmor lui était difficile. La peur, le doute, et son imagination tordue en faisait un personnage qu’elle voulait le plus loin possible d’elle.

Une fois disparue du champ de vision de l’Altmer, un autre être sorti de l’ombre d’un rocher proche. Il portait une tenue identique, mais n’avait pas de capuche. Et alors qu’il portait une tenue d’ébène et d’or, il s’agissait d’un Khajiit. Produisant un bruit semblable à un feulement, il jeta une petite bourse à son camarade.


- Le vase de Maeneymine… Il semblerait que l’Altmer a eu raison, et le Khajiit tort.
- Une fois de plus. Mon ami.
Lui répondit l’encapuchonné en soupirant.
- Et maintenant ?

Il attendait cette question, et émit un petit sourire. En tirant brusquement une lame qui sortait de nulles part, d’un fourreau quelconque caché dans ses haillons. Il laissa la lame fendre l’air, et trouver un chemin jusqu’au vase qui se brisa brutalement dans quelques sortes de scintillements signe d’un sortilège. A travers les éclats, en sortant doucement de l’illusion qui le dissimulait, un étrange livre se trouva au sol dans la neige. Rapidement, l’elfe vint s’en emparé en esquissant un grand sourire qui se grava sur son visage comme un rictus froid et calculateur. Sa main gantelet passa le long de sa couverture, chassant la poussière qui recouvrait les inscriptions daedrique qui ornait ce grimoire de sortilège. Au final, d’un héritage familial, c’était peut-être aussi une légende. L’histoire de ce vase.

- Je n’aurais jamais pu mettre la main sur cet écrit à Morrowind. Mais le voilà enfin…
- Dro’Marjai ne voudrait pas presser l’Altmer. Mais il le faut.
Grogna le Cathay-Rath.
- Ah oui, il est vrai… Qui m’avais-tu conseillé pour notre prochaine affaire, déjà ? Dit à nouveau l’encapuchonné en glissant l’ouvrage qu’il avait eu le temps d’admirer dans sa besace.
- « Fusozayiit »
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