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Maintenances pour la semaine du 30 septembre:
• [TERMINÉ] Xbox: Mégaserveurs NA et EU pour déployer un patch : 2 octobre, 12h00 - 18h00 heure de Paris.
• [TERMINÉ] PlayStation® : Mégaserveurs NA et EU pour déployer un patch : 2 octobre, 12h00 - 18h00 heure de Paris.

[récit] Alexandre de Vanguard

Fallen Swallow
Fallen Swallow
Soul Shriven
Histoire et passé

Coeurébène



- Svalena, vous avez réussit ! Vous avez mis au monde un fils ! Déclara la sage femme avec un large sourire.
- Tu entends ça Velidreth ? Nous avons notre premier enfant. Un fils ! Dit-elle avec un bref souffle.
- Oui. J'en suis ému.
- Comment allons nous l'appeler mon cher époux ?
- Nous allons lui donnez un prénom noble. Que penses-tu de … Alexandre ?
- Oui ! Oui cela lui ira à merveille, tout en serrant l'enfant qui venait de naître dans ses bras menus.

Quelques années plus tard.
- Alexandre, je t'ai déjà dit de faire attention à ta garde ! Penses que ton adversaire peut feinter son coup.
- Oui, père.

J'avais sept ans, à cette époque. Mon père pouvait être un tyran dans ces entraînements, il n'en avait sûrement pas conscience ou bien le faisait-il exprès. Ma mère a fait une fausse couche, elle ne se sentait pas en état de venir voir mes entraînements ou de me montrer une once de douceur. Je n'étais qu'un petit garnement qui pensait qu'à courir et à vouloir jouer en compagnie de mes copains de classe. Seulement, certains de mes compagnons avaient un léger accent et père me frappait s'il m'entendait utiliser de l'argot.

- Un enfant de ta lignée se doit d'utiliser des mots correctes. Ne nous déçois pas. Il va falloir revoir ta discipline mon garçon.

Ainsi, je fus muter dans une autre école, plus coûteuse pour mes parents, mais aussi plus prestigieuse. L'enseignement y était carré, je passais des heures après mon entraînement physique avec mon père à gérer mes devoirs, parfois seul ou avec mère. J'avais cette sensation de n'être qu'une corvée à leurs yeux, alors qu'ils me donnaient les moyens de réussir. Pour cela, j'ai décidé de rester seul avec un carnet, à écrire ou simplement à réviser mes cours. Je n'étais pas le plus intelligent de la classe, ce qui ne plaisait pas à mon père. Velidreth de Vanguard est un homme d'exception, avec une certaine renommée, connu pour être un fin stratège et est apprécié du roi et de ses conseillers. Svalena, quant à elle, fait partie du corps médical militaire. Elle panse les plaies, est reconnu pour son savoir faire méticuleux et a permis à de nombreuses femmes de prendre sa relève lorsqu'elle finira sa carrière. Elle a un don pour apprendre et pratiquer la médecine. Je n'ai jamais voulu partir dans cette branche, mon père m'ayant déjà formaté pour devenir la lame de mes supérieurs. J'étais voué à partir dans l'armée et devenir une machine de guerre.

Père ne m'a pas laissé le choix. J'aurai peut être aimé devenir un écrivain, mais cela, jamais mes parents ne l'auraient acceptés. Ce métier aurait terni la réputation des De Vanguard, une lignée vouant sa vie à la royauté. J'ai appris toutes les dates par cœur, à savoir les différents règnes sous quels rois / quelles reines. Je fus également au courant des guerres, quelles armes ont été utilisées, quelles techniques ayant été préparés. Bien évidemment, ce n'était que du par cœur. Je n'avais jamais vu de réels batailles ni même vu des entrailles sur le sol. Père me racontait les horreurs que les guerres ont commises, ce pourquoi nous devons être fidèle à notre patrie. Je dois avouer qu'il dégage une certaine aura mon père, celle d'un homme d'expérience avec de l'horreur. Son visage ferme, ses gestes vifs et son tempérament fort, je ne pouvais qu'admirer un tel charisme.

Mes études étaient longues, je n'ai eu que peu d'amis, cependant, Velidreth commença à parler de moi autour de lui et auprès de ses commandants. Un jour, il me fit rentrer dans la garde, avec la bleusaille. J'allais commencer au bas de l'échelle et il fallait que je fasse mes preuves. Ce fut des années bien difficiles pendant mon adolescence, on connaissait mon nom et le passé de mes prédécesseurs. Certains me craignaient, d'autres me cherchaient et il arrivait que je ne réfléchisse pas et me batte. Mon père me reprenait avec des mots durs, sans même hausser le ton, il me connaissait par cœur et savait où frapper.

- Si tu continues sur cette voie là, je te renie, fils.

Les pires mots qu'un parent puissent vous mettre en tête, sachant que j'étais dévoué à mon père. Lui qui m'a tant appris, même si sa façon de faire méritait d'être moins sévère. Je lui jura de mûrir et d'être plus réfléchi envers mes actes. Ce à quoi il acquiesça et attendit des résultats. Le chemin était long, semé d’embûches, je subissais pendant un temps des moqueries de certains. Puis, comme mon père, j'ai commencé à n'utiliser que des mots, sans hausser le ton. Des mots qui touchent une corde sensible et qui mettent à mal ceux qui sont en face de moi. « C'est ce qu'on appelle de la politique, fils. Ne montre jamais tes crocs. »

Certains compagnons d'armes sont restés à mes côtés, me certifiant que j'avais de bonnes capacités. Je finis par devenir un chef de garnison, j'avais le commandement d'une douzaine d'hommes. Nous patrouillons, nous avions quelques missions de ravitaillement, nous devions servir la population tout en maintenant l'ordre. Ce n'était pas réellement ce en quoi, j'avais en tête lorsque père me parlait de l'armée. Et pourtant, c'est par là qu'il faut commencer. Quelques gars évoluaient et finissaient par avoir des promotions. Ce côté humain plaisait et je fis donc nommé commandant en chef quelques années plus tard. J'étais aux côtés de mon père, qui le soir, me félicitait à coup de boissons fortes en goût, cette belle amertume qui ensorcelle l'esprit.

- Tu n'en as jamais goûté fils. Alors, trinquons ensemble ! A notre lignée !

Merci, père. Sans lui, je ne serai pas là où je suis. Aujourd'hui, mon père est à la retraite et toujours de bons conseils. Je l'ai rendu fier. Je suis désormais un vrai De Vanguard, un homme fiable, de combat, sans crainte avec cette robustesse, cette justesse et de l'ambition. Sauf qu'un jour malheureux, j'appris une triste nouvelle.

- Mère ! Que s'est-il passé ?

Mon père était en larmes. Je ne l'avais jamais vu ainsi. Jamais, ô non jamais, il n'avait montré de faiblesse. Cependant, sa femme, son épouse, sa bien-aimée était mourante. Elle fut agressée par des personnes mal intentionnées. Mon père suspectait une de ces races étranges, dont il avait déjà connus et contre qui il avait pu faire la guerre. Il m'avait éduqué à me méfier de ces êtres qui semblent si atypiques, si extraordinaires. Ils étaient dangereux. Pires que des hommes, on ne pouvait réellement connaître leur vraie nature. Mère n'était pas la seule dans son état, un pan entier de femmes avaient littéralement subit un lynchage. Mère survécut, tant bien que mal, vouée à rester au lit. Ses jambes en lambeaux. Père resta à ses chevets et partait rarement de la maison. Il jura de se venger de ces sales bêtes. De ces sangs impurs. Le roi eu vent de ce « désagrément » et invita Velidreth et moi-même à le voir en personne. Nous avons du laisser mère seule, le temps d'un après midi. Une compagnie de six gardes nous escorta jusqu'au palais, majestueux, froid. Mes yeux se posèrent sur le trône et sa Majesté. Pour la première fois de ma vie, je sentais bouillir une flamme en moi. Cette impression de pouvoir, de dominer, comme une révélation.

Nous nous avancions, Velidreth était un bon conseiller mais son temps était révolu. Sa retraite devait se faire, il pouvait continuer s'il le désirait seulement, ses yeux se tournèrent vers moi. Sans montrer ma stupeur, ne sachant quoi dire, j'attendis que le silence se brisa pour écouter les mots d'un père, les mots de mon tuteur et le mot du maître de ma destinée.

- Majesté, pourriez-vous me faire une faveur ? Celle de faire de mon fils, un de vos conseillers? Certes, il est encore bien jeune, la trentaine, mais il saura vous apporter toute l'aide dont vous aurez besoin.

Subjugué. J'étais subjugué par une vague d'émotions à l'intérieur de mon être. Moi qui, en général, ne souhaite pas montrer mes ressentis. J'étais crispé et soulagé. Je m'avançais d'un pas, posais un genou à terre et gardais la tête levée en direction du roi. Celui-ci prit son épée, se leva de son trône et acquiesça envers Velidreth. Je fus adoubé, sous les yeux de mon père et du roi. J'étais devenu sa lame. J'espérais être à la hauteur et faire mes preuves. Ces dures épreuves et notamment, la reconnaissance de notre lignée me fit comprendre pourquoi mon père était autant à cheval sur mon éducation et les préceptes de la famille de Vanguard. Mon père, pour la première fois, me souriait.

Quelques temps plus tard, je dus faire mes paquets et obtins des quartiers au sein du palais. Je devais également être présent pour sa fille, si besoin est. Mon rôle risquait d'être bien différent. Bien qu'étant le fils unique des De Vanguard, ma situation avait tellement évolué en l'espace de douze ans que, je ne m'étais pas rendu compte de toutes ces qualités que j'avais acquises. Je n'ai jamais été très famille, seulement, cette admiration envers mon père ne me quittera jamais. Après tout, je pense que ma seule faiblesse, c'est lui. Je me doute qu'il le sait aussi. Finalement, nous sommes si proches. Jamais je ne lui ai dit ces mots « Je t'aime ». C'est dans notre manière de nous battre et de se poser autour d'une boisson qui nous prouve que le chemin parcourut, nous a fait nous rendre plus fort.
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