Maintenances pour la semaine du 2 décembre :
• PC/Mac : Mégaserveurs NA et EU pour déployer un patch : 2 décembre, 10h00 - 15h00 heure de Paris.
• Xbox: Mégaserveurs NA et EU pour déployer un patch : 4 décembre, 12h00 - 18h00 heure de Paris.
• PlayStation® : Mégaserveurs NA et EU pour déployer un patch : 4 décembre, 12h00 - 18h00 heure de Paris.

[récit] Aries Belthier

Fallen Swallow
Fallen Swallow
Soul Shriven
ACTE I : ARIES BELTHIER

Once, the Lord of Light banished Dark, and all that stemmed from humanity. And men assumed a fleeting form. These are the roots of our world. Men are props on the stage of life, and no matter how tender, how exquisite... A lie will remain a lie!

Ayant vécu depuis des années sur ce royaume que l’on nomme Tamriel, j’ai été conçu à daguefilante. J’obtins une bonne éducation, des rêves et des espoirs. Il y régnait un semblant de paix malgré quelques querelles.

Je suis l’aîné de ma famille et l’heureux élu d’une petite sœur assez fragile, aux cheveux bruns et aux yeux couleur émeraude. Elle a un teint aussi pâle que la neige dû à sa maladie, ce qui la rend vulnérable. Sa bonté et sa naïveté peuvent être des qualités comme des défauts. Elle ne sait pas dire non et c’est ce qui fait qu’elle est encore trop jeune pour s’aventurer ailleurs qu’ici, à Daguefilante.

Mes parents étaient des personnes incroyables, au tempérament strict. C’est grâce à eux que je suis devenu un jeune garçon calme et intelligent. Tous deux avaient un rôle à jouer, étaient respectés et crains par leur pouvoir. Ma mère était une militaire, mon père un homme de politique. Bien qu’ils soient différents, leur amour était unique et fort. Jusqu’à mes dix ans, nous sommes restés en ville. Durant cette période, ma mère a été appelée au combat contre des mages apostats. Il paraît qu’elle avait été congelée et brisée en mille morceaux. Sa bague est revenue dans les mains de mon père, qui fondit en larmes et ma soeur hérita de son collier. Il ne s’en était jamais remis. Peu de temps après, celui-ci souhaitait prendre de l’air frais. Je n’aurai jamais pensé qu’il aurait acheté une bicoque en dehors de la ville pour s’y installer pour se reposer, dans un petit village campagnard.

Le temps passa et je venais d’atteindre mes dix-sept ans tandis que père tomba malade d’une étrange maladie. Il y a deux ans, je lui avais parlé de mon changement de voie afin de devenir un templier comme maman. Il n’a rien dit mais, son visage semblait si triste. Depuis deux années, sa vie s’est détériorée. A l’heure actuelle, nous avions appelés des médecins, un seul répondit à notre appel pour se déplacer jusqu’ici, à la campagne. Ma soeur était en larmes, sa main dans la mienne. Mon cœur s’était mit à battre énergiquement alors que moi, simple garçon, je n’avais jamais connu ce sentiment étrange. De plus, mon père me regardait avec des yeux rougeoyants. Il m’annonça au creux de l’oreille des secrets inavoués jusqu’alors. Sa maladie aurait dû être soignée beaucoup plus tôt mais, il ne nous en avait pas parlé car notre mère lui manquait affreusement. Seule la mort aurait fini par le libérer de cette véritable souffrance de l’absence de l’être aimé. Jamais il n’aurait voulu se suicider car c’est un acte impardonnable et il tenait à nous, ses enfants. Il pensait que tout irait bien, que cela partirait un jour puis finalement, c’est son corps qui lâcha et il s’était éteint. Nous étions deux à son enterrement. Ma sœur et moi. Nous étions tristes et seuls. On ne pouvait pas laisser tomber la maison de campagne, il fallait continuer à vivre malgré tout ce qui s’était déroulé.

Quelques semaines défilèrent et c’est un soir, tard, nous avions entendu du bruit en contrebas. Ma sœur et moi-même écoutions attentivement jusqu’à entendre comme des murmures. Sortant de la chambre a pas de loup, munit d’un chandelier pour elle et d’un petit couteau pour moi, nous partions en direction des escaliers. Soudain, un homme me frappa dans la tempe et je tombais à terre. C’était flou, c’était sombre. Seuls des cris et des bruits de verre brisés résonnèrent dans ma tête et puis, plus rien. Je sentais une odeur de brulée, les hommes et femmes des environs se réveillèrent en criant «Au feu ! Au feu !». Quelqu’un est venu me secourir tandis que mon corps était étendu tout en bas des escaliers. Mon esprit s’embruma et je sombrai dans un sommeil profond.

Le lendemain, je me réveillais dans un lit douillet. Une femme a mes côtés me trempait le visage avec une lingette humide. Elle me sourit et déclara à son mari de venir nous rejoindre. Au pas de la porte survint un homme avec une carrure massive, un visage carré et quelques cicatrices. Son regard, bien que sombre, semblait plein d’empathie. Il vint à mes côtés, demandant à sa dulcinée de nous laisser seuls. Il racla sa gorge et déclara :

- Que s’est-il passé ?

Je lui expliquai les quelques détails de cette soirée, comment ma soeur s’était faite enlevée, sans vraiment aucune raison. Peut-être des bandits qui cherchaient une jolie femme ? Car il faut dire que ma soeur est la plus belle de ces contrées. Son visage d’ange et ses longs cheveux, un regard plein d’admiration pour la beauté du monde. Si naïve, si gentille...

- Est-ce qu’elle est dotée de magie ?
- Euh ... non ... enfin oui, peut-être. Je n’en sais trop rien. Elle a toujours éviter ce sujet avec moi. Mon devoir était de la protéger et j’ai échoué.
- Vous vous êtes installés ici il n’y a pas si longtemps ? Une année voir deux ?
- C’est a peu près ça.
- Écoute gamin, je fais partie d’un Ordre à Daguefilante. Je t’y enverrai avec d’autres gars. De toute façon, il va falloir que tu passes un interrogatoire. Le feu a failli se propager mais la plupart des habitants ont réussi à le contrôler. Par contre, ta maison est en ruine. Tu n’y trouveras rien.

S’ensuivit un long et lourd silence. Quelques heures passèrent, les gardes sont arrivés chez cet homme, prénommé David. J’avais cru comprendre qu’il était un officier. Les gardes cherchaient à comprendre ce qu’il s’était passé. J’étais désorienté, je n’avais plus rien. Tout mon argent ainsi que mon couteau avaient disparu. Plus de père, plus de maison, plus de soeur, plus d’argent, rien. J’étais sali, endolorit et mon âme tourmentée. On m’emmena à Daguefilante dans un poste de garde où je fus confronté à une série de questions. Je fus libéré le lendemain, me laissant avec ces quelques affaires et sans un sou. Néanmoins, l’un des gardes me ramena chez lui. Je pensais pouvoir me débrouiller seul, j’étais arrogant et déterminé cependant, il me fit fermer mon clapet tantôt. Une fois un bain prit et avoir enfilé de nouveaux vêtements que l’on me donna, le garde du nom d’Elborn m’encouragea à prendre la voix de ceux qui combattront le mal pour l’alliance du haut roi Emeric. Elborn m’expliqua toutes les vertus que cela engendrait. De plus, j’appréciais de pouvoir apprendre à combattre réellement plutôt que comme un vilain fermier qui se croyait au-dessus de tout le monde. Bien que je sois orgueilleux, je savais raisonner lorsqu’on m’expliquait mes erreurs. Celui-ci m’expliqua avoir eu quelques indices sur la piste des malfrats qui s’en étaient pris à ma sœur. Quelques mages apostats et deux hommes armés. Ils l’auraient kidnappés mais pour quel motif ? Et était-ce la vérité ? J’étais déboussolé, perdu. Que pouvais-je bien faire si ce n’est écouter cet homme me parler avec conviction de son Ordre des templiers.

Le lendemain, je vins donc auprès de la garde et devins la recrue. D’ailleurs, en tant que nouvelle recrue, ils avaient ce qu’ils appellent « le bizutage ». Toutes les corvées sont pour le nouveau ainsi que les sales coups. Je buvais des potions qu’ils me filaient. J’en ai bavé pendant des mois jusqu’à ce qu’un nouveau fasse son entrée. Je lui souhaitais bien du courage. Je progressai doucement mais sûrement. Mon assurance grandissait au fur et à mesure que j’en mettais plein la tronche à ces gardes, qui m’en ont fait voir de toutes les couleurs pendant des lustres. Je ne les supportais plus et eux non plus. Au moins, ils ne venaient plus me taquiner et me traiter de femmelette. Je devins le mâle dominant, celui qui montrait ses muscles avec fierté. Ou presque. Je prenais soin de moi. Taillant ma barbe pour des occasions, coiffant mes cheveux en queue de cheval et un regard glacial vers tous ces hommes qui étaient soi-disant, mes compagnons. Cela dura bien cinq années. À mes vingt sept ans, une personne avec une aura puissante s’approcha de moi lors d’une de mes balades nocturnes. Un homme encapuchonné me livra un message. Une fois rentré dans ma chambre, je me mis à la lire et relu encore et encore chaque mots. Je pensais avoir de bonnes raisons de rester au sein de l’Ordre mais, ce soir là, beaucoup de choses changèrent et ma vie avec.

Durant mes aventures au sein de l’Ordre, j’ai rencontré une femme avec qui je faisais équipe lors d’une mission pour traquer des apostats. Nous en avions bavés et pourtant, qu’est-ce que nous avions ri ce jour-là ! Je crois que c’était l’une des première fois où je me donnais à coeur joie à travailler. Cette compagnie féminine me ravivait l’espoir. J’ai découvert l’amour. Beaucoup de complicité au début et plus nous faisions des missions, plus nous nous rapprochions. A la fin d’une surveillance d’un cercle, je lui déclarai ce que je ressenti. Mes efforts n’ont pas été vains. Je l’aimais, vraiment. Nous sommes restés ensemble plus de deux ans seulement, un jour, elle a été mutée ailleurs pour une affaire urgente. Nous nous écrivions quelques lettres et puis un jour, je n’en reçu aucune de sa part. Je n’avais aucune nouvelle. Comme si elle s’était éteinte. Morte ou vivante ? De toute façon, elle m’avait abandonné. Je n’y croyais plus.

Les mois passèrent et je n’avais toujours aucune indication sur le sort de ma soeur. Quand je repense à ce qu’il s’était passé ce soir là. J’étais inutile. Ces scélérats le paieront ! Ce n’est pas pour autant que ce soit des mages, des bandits, des paysans ou je ne sais quoi. C’est le fait que ce sont des connards qui ont kidnappé la femme que je devais protéger. Personne ne touche à ma soeur ! De plus, un des magisters me demandait de faire un sale coup pour lui. J’ai refusé catégoriquement, il ne semblait pas vraiment heureux. Je ne le sentais pas ce type, ni même ce qui se tramait dans cette cité. Quelque chose d’énorme se produisait mais, je ne voulais pas m’impliquer d’avantage. Avais-je vraiment le choix ? J’étais confronté à une dure réalité. Celle de rester ici et d’accomplir des actes qui sont contre mon honneur et mes principes ou alors partir et me défiler comme un lâche. Choix numéro deux. Je fis quelques bagages et me dirigea en direction du point de rendez-vous écrit sur le bout de papier. Peut-être que j’y laisserai la vie, peut-être que j’allais découvrir quelque chose d’important. De toute évidence, je le saurai bientôt. La lune éclairait quelques ruelles, j’adorais me balader seul. J’entendais ma respiration, j’angoissais un peu. C’est alors que je vis cet homme qui me proposa une belle offre que je ne pus refuser. Il savait qu’ici, je ne mènerai rien de bon, que je n’étais qu’un pion parmi d’autres.

- Aries. J’ai quelque chose qui pourrait vous aider.
- Qu’est-ce donc ? Et comment connaissez vous mon nom ?
- Je possède quelques informations sur votre soeur. Elle se trouve dans l’une des grottes au nord ouest d’ici. Je passais par là avec ma charrette et y ai aperçu un groupement.
- Ce sont peut-être de simples vagabonds. Qu’est-ce qui me prouve qu’elle y serait ?
Tenez.

Il farfouilla dans sa besace et en sorti un collier. Mes yeux s’humectèrent en voyant la petite pierre de lune, mon coeur se serra que j’en eu du mal à respirer. Je ne le quittai pas des yeux et je repris le collier dans mes mains. La personne encapuchonnée désirait m’y amener. Je restais soupçonneux. Pourquoi un tel homme voudrait aider un templier ? Comment connait-il l’histoire de ma soeur ? Je fis l’ignorant, poser trop de questions pouvaient m’apporter des ennuies. De plus, ce collier était la preuve qu’elle était là, quelque part. En vie ou morte ? Je ne le saurai qu’une fois là bas.

Une fois en dehors de Daguefilante, je sortais de la caisse de bois où je m’étais faufilé pour éviter de me faire repérer. Après tout, je quittais ma garnison. Le temps me parut une éternité. Durant le trajet, je ne dis pas un mot, le coeur battant à la chamade. J’étais effrayé mais déterminé. C’est alors que la charrette s’arrêta, l’homme me fit descendre et j’aperçus la grotte qui devait être à une centaine de mètre de notre position. Il me salua d’un regard et se mit en route en ma compagnie. Il voulait m’aider. Il y avait une odeur de viande grillée et une étrange lueur au fond de la grotte. Dans le noir le plus total, je tâtais le mur et avançai. Au moindre bruit étrange, au moindre pas étranger, je sortirai mon épée. J’entendis une voix étouffée, je pressai le pas et y vit ma soeur. Elle était bâillonnée et serrée comme un saucisson, entourée de cordes plus ou moins épaisses, un sac sur la tête. Je laisse échapper l’emprise sur mon épée et accourt vers elle. Je prends le sac et la libère ... Je m’aperçois que ce n’est pas elle. Ce n’est pas E’lara. Je me retourne, allait dire quelque chose mais deux hommes me mirent un pain dans la figure. Évanoui. Une actrice. Ce n’était qu’une actrice. Un piège et j’étais tombé dedans, comme un bleu. J’ai succombé a cause de ma faiblesse. On me donna une potion étrange et je succombai à un mal être inimaginable. Quelque chose en moi se passait, la rage et la colère. Je hurlais de terreur et c’est alors que j’entendis une voix.

- Bonsoir, Aries.
- Le magister ? Qu’est-ce que vous faites ici ?
- J’avais besoin de te faire une leçon. Tu as refusé un de mes ordres. Je t’avoue l’avoir eu mauvaise. Cependant, j’ai pensé à te désigner comme cobaye afin de tester cette décoction. Ne sachant pas quels en sont les effets, tu te vois honoré d’être le premier a faire cette expérience. Comment te sens-tu ?
- Mal. Affreusement mal.
- Très bien. Denver, notez moi toutes les réactions de cet homme sous l’emprise de la potion.
- Bien, votre seigneurie.
- Sur ce, Aries, le devoir m’appelle. Bon vent !

Tandis que le magister s’en alla, on me laissa avec le fameux Denver, qui était l’homme encapuchonné et deux gardes. Mon état d’esprit était torturé, je voyais des images floues, la rage m’envahir. J’avais envie de boire encore cette étrange substance, encore et encore. Les jours passaient et je pourrissais dans cette grotte. Le magister revint une semaine plus tard. Denver lui exposa tous les problèmes qu’engendrait la décoction. Le magister semblait confus, ne pensant pas que cela détruirait autant une vie humaine. D’un côté, cela pouvait toujours s’avérer utile. Il me libéra et me ramena à Daguefilante. Il me donna une partie de cette potion. Je devais lui obéir au doigt et à l’oeil si je souhaitais en avoir en stock. J’étais pris en tenaille entre ce magister et une voix étrange. Comme s’il s’agissait de mon subconscient. J’avais cette impression d’être vu, mis à nu. Je sentais qu’on m’imposait une volonté, j’étais perdu. Lors d’une escale dans une ruelle, ma tête me fit un mal de chien et je me mis à hurler à la mort. J’avais envie de frapper avec violence, ce que je fis auprès d’un passant. Bien entendu, je finis...

Au cachot. Trois putains de jours dans ce foutu cachot et j’étais là, à tourner en rond, à hurler, à frapper les murs. Je criais «Donnez- moi cette mixture ! Donnez- moi cette potion !» mais, on ne me servait que des herbes. Que je balançais à l’autre bout de la pièce, le bol se fracassant contre la paroi rocheuse de la geôle. On me traitait de fou, d’âme perdue. C’est alors que le magister revint vers moi, le regard sombre et froid. Il allait me faire sortir, je risquais d’être un danger pour lui si je venais à parler de la mixture sans nom et de ce qu’il faisait. Il voulait me faire sortir, pour me liquider. Ce soir-là, trois gardes m’accompagnèrent dans un endroit enclavé, isolé, à l’écart de la cité, un peu plus au nord. Le magister m’avait donné une dose, ce qui avait suffi à me calmer durant tout le trajet. Les gardes me jetèrent dans un fossé, braquaient sur moi leurs armes mais, sans savoir comment, j’entendis l’espace d’un instant, un ordre direct.

- Tue les.

Mon corps était en feu, je bouillonnais de rage et de force. À mains nues, je pris l’une des lames d’un garde. Je saigne et alors. La rage et la colère étaient bien plus fortes. Je pris un élan et jetai un coup de pied dans l’entre jambes du premier type. Le deuxième se rue vers moi mais, je feinte et me sers de son compagnon comme bouclier. Prenant l’épée qui m’avait entaillée la paume de la main, je commence à faire des coups à droite, puis à gauche, puis à droite, jusqu’à épuiser les deux types qui me font face. J’en décapite un, le deuxième commençait à s’enfuir. Je n’hésite pas un instant et me rue à sa poursuite, épée à la main. Il trébuche et sent ma lame qui traverse son omoplate, il hurle de douleur. Je le termine, l’épée dans le crâne. Je laisse les cadavres baignés dans leur sang. Une voix m’interpelle, me dit d’aller au nord.

- Je m’y rends
Edited by Fallen Swallow on 25 juin 2021 10:48
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