Nom réel: Vanelda Luciel
Identité d'usage: Heliene
Âge: Née le 11 de Sombreciel, 2E 570 sous le signe de l'Atronach (19 ans)
Originaire de: Croissalant, Hauteroche
Croyances: Les Huit, plus spécifiquement Julianos
Allégeance: Haut-Roi Emeric, Alliance de Daguefilante.
Alignement: Loyale neutre
Objectif de vie: Intégrer le Cercle des Dagues
Devise: «Vivre longtemps, mourir libre»
Description physique:
Le talent premier de Heliene est de se fondre dans n'importe quelle foule et ainsi s'effacer aux yeux du monde, tout du moins à ceux de ses contemporains, quand le besoin ou l'envie s'en fait ressentir. Elle paraît déconnectée de la réalité, sûrement même inoffensive. D'ailleurs, de dos, sa silhouette quasi filiforme vous ferait plutôt penser à un être fragile, une sorte de liane, longiligne et tout juste sortie de l'adolescence.
Désespérément fine et presque plate, les hommes qualifieront à coup sûr ses formes de «décevantes» mais elle n'en a cure, n'étant pas femme à s'exhiber sans intérêt, d'autant plus que ceux-ci ne nécessitent pas son corps. Sans doute qu'une finesse pareille doit être commode pour se glisser dans d'étroits passages que d'autres n'envisageraient pas même d'emprunter. Ou bien est-ce tout simplement maladif? Mais voilà qu'elle se retourne et vous fait face, le risque étant, si vous soutenez trop longtemps son regard, de la voir vous dévisager avec une moue qui vous fera vous rengorger. Vous pourrez tout de même constater que la jeune femme n'est pas une gamine, quand elle posera sur vous ses yeux d'acier.
D'un teint clair, son visage comme façonné d'encre, de clair de lune et d'ombres profondes s'anime au gré de traits d’une finesse commune aux Brétons. Heli possède une chevelure d'or pâle qu'elle est forcée d'attacher, au risque de voir celle-ci se mêler et s'emmêler à n'en plus finir. Bien qu'elle rechigne à accorder plus d'une minute à sa coiffure, elle se laisse pourtant parfois aller à la fantaisie d'un chignon qui lui donne encore alors plus de hauteur qu'elle n'en a déjà. Aux messieurs qui auraient un petit problème avec la notion de fidélité, prenez garde aux blonds cheveux que votre promise pourrait retrouver sur vos vêtements s'il vous passait par la tête l'envie de fricoter avec la mystérieuse Heliene.
Les yeux de la jeune fille présentent une légère variation de teinte selon la luminosité ambiante: s'ils sont à l'origine d'un bleu vif, il peut arriver que leur pigmentation s'éclaircisse jusqu'à tirer sur le gris. Ils sont également frangés d'épais cils bruns et accueillent un regard en tout temps teinté d'une méfiance farouche.
En y regardant plus avant, il n'y a pourtant rien de maladif dans son aspect. Les lignes fines de tout son corps laissent à voir une personne qui ne craint pas l'exercice physique tout en gardant des proportions proches de l'adolescente: une poitrine presque inexistante, des hanches étroites et, il est vrai, cet aspect un peu malingre des petites gens qui furent sans doute victime de la malnutrition lors de leur enfance.
Son corps sculptural prend toute sa dangerosité alors que vous la voyez sous un jour nouveau. Toujours dans un fourreau de cuir, de métal, de soie ou parfois même dans une tenue hétéroclite de laines tissées, de lanières de peaux et d'anneaux de maille, c'est une créature acérée que vous observez. C'est cela qui, sans doute, la rend aussi fascinante qu'une épée: des angles saillants, une surface lisse, et une élégance naturelle qu'elle n'exploite pourtant jamais. Sa démarche est souple et ses mouvements coulés malgré l'impression minérale qui s’en dégage.
Heliene n'a ainsi rien d'une poupée de porcelaine. Elle serait plus une sorte de créature de marbre et cela s'entend quand elle prend la parole: une voix un peu rauque et profonde, comme le clapotis d'un lac souterrain perdu au fin fond d'une caverne. On a toujours l'impression qu'elle chuchote alors qu'elle parle haut et clair. Les mots roulent de ses lèvres à peine colorées, toujours élégants même si d'aventure il lui arrivait de jurer, et sa diction est parfaite. Sans doute a-t-elle reçu une éducation, aussi rudimentaire fut-elle.
Effets personnels:
- Une bourse en cuir de loup qu'elle porte en avant sur son flanc droit. Peu remplie, cette dernière n'attirera probablement pas la convoitise des tire-laines qui, de toute manière, y laisseraient leur main.
- Deux dagues légèrement incurvées, faites d'un acier solide et dont les poignées sont enveloppées de fines couches d'un élégant cuir de serpent des collines. Les lames en elles-mêmes demeurent nues: ni marques, ni gravures, ni symboles ne les ornent. En effet, si les poignées sont aussi élégantes que la propriétaire de ces armes, les lames se doivent de refléter sa force. Les gardes sont formées de deux étroits quillons en dents de scie qui offrent à ces dagues l'équilibre idéal pour des mouvements vifs et précis tout en protégeant les doigts de celle qui les manie. Ces armes ne tendent vraisemblablement pas à être manipulées par des profanes.
- Glissé au plus profond d'une poche de cuir cousue à ses jambières, à l'intérieur de la cuisse, un écu de bronze d'environ cinq centimètres de diamètre. Chaque face est décorée d'un symbole: un sablier d'un côté, deux lames croisées de l'autre.