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Coutumes matrimoniales des Dunmers
Coutumes matrimoniales des Dunmers
par Llevndryn Sershilavu de la Maison Arador Dayn
J'ai l'occasion de travailler sur un mod pour
TESV:Skyrim,
Velothis District (pour l'instant en version Alpha), durant lequel une quête se déroulera pendant un mariage dunmeri. Avec son auteur, Tailin Sero, nous nous sommes donc mis en tête de définir à quoi ressemblerait un mariage dunmeri en restant les plus fidèles possible aux sources que l'on peut trouver à ce sujet. Nous avons donc longuement cogité pour la part d'invention et effectué de nombreuses recherches, et j'ai écrit ce texte à partir de tout ce que l'on a trouvé et décidé.
Le mariage n’a pas la même fonction partout en Resdayn, et ne se décline pas de la même façon selon la classe sociale. Il faut d’abord polariser la société dunmeri en deux cultures autonomes, celle des Maisonais et celle des Cendrais. Il serait en fait plus juste de parler de sociétés dunmerii au pluriel.
Ces deux pôles culturels démarqués articulent chacun une structure propre dans laquelle des classes sociales se forment, de manière prononcée chez les Maisonais et dans une moindre mesure chez les Cendrais. Ainsi, les membres d’une Maison riche se marieront différemment de ceux d’une Maison plus modeste, qui elle-même le fera différemment d’une Maison à la tradition plus conservatrice. Les roturiers quant à eux, célébreront des mariages bien moins formels. Chez les Cendrais, la différence se fera surtout entre les clans et leurs traditions propres. Bien entendu, nomades et sédentaires ne se mélangent que rarement[1].
Alors que les Maisonais et les Cendrais partagent de nombreux traits culturels communs remontant à la période des Chimers, la tradition matrimoniale s’est, elle, remodelée irrémédiablement dans chacune des cultures. D’abord au niveau de ceux qui peuvent prétendre au mariage : quand chez les Maisonais tout Dunmer peut se marier, chez les Cendrais, seul l’arakhan[2] peut prendre partenaire. La culture cendraise étant très genrée, ce droit est donc réservé aux hommes. Plus un arakhan sera marié, plus grand sera son prestige.
La polygamie est globalement acceptée chez les Dunmers[3,4], bien qu’elle se pratique surtout dans les Maisons de tradition vélothi et chez certains nobles indépendants. Bien entendu, c’est chez les Cendrais qu’elle est la plus présente, et si seul l’arakhan peut se marier, les autres membres des tribus cendraises peuvent vivre en concubinage comme bon leur semble.
La demande
Le ou la prétendant.e maisonais.e doit d’abord se concerter avec sa famille sur le choix de son où sa partenaire. Pour les familles les plus riches, il s’agit bien souvent de longues réflexions en amont durant lesquelles l’avis des futurs mariés n’est que peu pris en compte. Le mariage maisonais des classes nobles est avant tout une union stratégique ou conventionnelle entre deux Maisons, il est donc la plupart du temps arrangé. Il est également très fréquent que des mariages soient célébrés à l’intérieur d’une même Maison, ceci renforçant la cohésion de cette dernière.
Une fois les partis définis, celui de la Maison demandante va s’entretenir avec les parents du ou de la partenaire afin d’obtenir leur accord définitif. La Maison demandante sera celle choisie pour être intégrée par les futurs mariés. Il s’agit en général de la Maison la plus puissante, qu’importe le genre du partenaire y appartenant d’origine.
L’accord obtenu, il arrive que les futurs mariés s’échangent des présents. Il s’agit là d’une tradition héritée des Cendrais.
En effet, chez les Cendrais, l’arakhan fait sa demande, parfois directement, parfois en envoyant un intermédiare[1], en offrant un cadeau à celle ou celui qu’il désire épouser. La personne convoitée peut évidemment refuser, notamment si elle est en concubinage, mais l’arakhan choisit généralement avec sagesse et un refus n’arrive que très rarement.
Les préparatifs
L’habillement, autant chez les Cendrais que les Maisonais, tient évidemment une place importante durant la cérémonie. Les vêtements sont tissés longtemps à l’avance, parfois même des années avant que les Dunmers ne soient en âge de se marier. Ils sont aux couleurs de la Maison de laquelle ils proviennent. Le ou la marié.e dont la Maison n’est pas choisie verra sa tenue agrémenté de broderies et pans additionnels aux couleurs de la Maison choisie. La couleur a moins d’importance chez les Cendrais puisque les deux tenues sont confectionnées selon l’artisanat de la tribu et sont donc plus similaires.
La veille du mariage, il arrive que les futurs mariés maisonais dînent réciproquement dans la Maison qui n’est pas la leur, ce afin de faire connaissance avec la future belle famille et d’être conseillé. Ils doivent parfois y passer une épreuve pour prouver leur valeur[10]. C’est une tradition qui est jugée importante car elle consolide les liens entre les familles et permets de mieux cernée chaque membre composant les Maisons.
La cérémonie
À l’aube du jour de mariage, les mariés s’installent à une grande table sur laquelle sont disposés plusieurs objets de valeur appartenant aux Maisons et représentant leur histoire. Ils observent l’aube embrasser les terres et déclarent la cérémonie ouverte. Les Maisonais autant que les Cendrais observent ce rituel de contemplation de l’aube, bien que les détails – notamment la table et les objets familiaux ne se retrouvant que chez les Maisonais – diffèrent.
S’ensuit le rituel de fertilité. Là également, il est intéressant de noter les similitudes entre les deux traditions. Non seulement, les deux effectuent un rituel de fertilité – ceci même quand le couple n’est pas fertile – mais l’utilisation de la cendre est présente dans les deux rituels. En effet, la cendre à une symbolique forte de fertilité puisqu’en Resdayn, les retombées cendreuses sont synonyme de fertilisation de sols agraires[5].
Durant le mariage Maisonais, les participants vont brûler certains des objets ou des tapisseries afin d’obtenir la cendre avec laquelle ils vont tracer un cercle ou un triangle autours des mariés. Pendant que le cercle de fertilité est tracé, les membres des Maisons concernées entoureront les marier afin d’être témoins de leur unions. Durant toute la journée de cérémonie, ils prêteront attention à ce que chaque rituel soit correctement accompli, afin que le mariage soit valide.
Les Cendrais effectuent le rituel de fertilité d’une manière très différente des Maisonais, même si la symbolique reste la même. Si on dit des Cendrais qu’ils sont prompts au stupre tandis que les Dunmers sédentaires ont la nudité en aversion[6], c’est peut-être en partie pour ce rituel de fertilité, plus que par le fait que leur tenue soit plus légère que celles des Maisonais. Si ces derniers se parent d’imposantes armures et de nombreuses couches qu’ils gardent parfois même en intérieur quand ils ne sont pas enveloppés d’écharpes[7], c’est sans doute plus par peur des assassinats qui sont monnaie courante que par pudeur.
Le couple cendrais se tient nu au milieu du cercle que forme la tribu. L’opumer[8] recouvre leur corps de cendre tout en chantant. Sa mélopée est alors reprise par les membres de la tribu qui commence à tourner autour des mariés, certains jouant du tambour en rythme.
Un autre rituel est encore observé chez les Maisonais : le rituel des ancêtres. Durant celui-ci, le Dunmer intégrant la Maison de son ou sa partenaire apporte la phalange d’un de ces ancêtres afin de l’intégrer à l’autel familiale de sa nouvelle Maison et d’ainsi apporter sur elle sa protection. Il ou elle se lie alors à la Maison, prêtant serment envers son nouveau clan.[9]
Au crépuscule, tous se réunissent afin de demander symboliquement la bénédiction d’Azura ou des Tribuns. Tandis que les Maisonais déclament là de longs discours, les Cendrais l’observent sans rien dire, le crépuscule scellant le mariage.
____________
[1] TESIII:Morrowind :
Quête principal, tribu Zaïnab
[2] Arakhan : khan des cendres
[3]
Entrevue de l’Homme-squelette avec des habitants de Tamriel : "
Ada'tyool Vren [Border chap'thiil near Dunmeth Path […]
My wives they strip the shell and […]"
[4]
« La véritable Barenziah, vol. 4 » : "
he seemed to have picked up her thoughts on marriage, children... wives"
[5] TESO :
Écran de chargement des Éboulis
[6]
« Un chant moins dur »
[7]
« Guide de poche de l'Empire et de ses environs, Première édition : Morrowind »
[8] Opumer : sage-femme
[9]
« Les Dunmers et leurs ancêtres »
[10]
C0DAAUTRES SOURCES :« Les Dunmers et leurs ancêtres (abrégé) »Les pages non-officielles sur les Parchemins des Anciens : Rêves troublantsDiscussion « Marriage in Morrowind »Discussion « Dunmer Romance »
Edited by Llevndryn on 21 juin 2016 12:25