[Récits annexes]A la suite vous trouverez de multiples court textes d'ambiance que je redige pour mon personnage impérial Siegvald Starvius, ce n'est pas son Background entier ( qui se trouve dans un autre sujet qui lui est dédié ) mais plutôt des petits textes "one shot", ne se suivant pas chronologiquement pour petit à petit étoffer le personnage.
SANG ET VIOLENCE
L' impérial frappait de toutes ses forces.
Chaque coup d'épée donné, chaque coup paré de son bouclier faisaient souffrir ses bras endoloris, brûlants de douleur.
Le sang qui giclait de ces veines et artères tranchées lui aspergeaient le visage, lui obstruant la vue, le laissant deviner le carnage qui l'entourait que sous la forme d'ombres enragées luttant avec fureur.
Le fracas métallique de l'acier contre l'acier, les cris de guerre et de haine lui déchiraient les tympans...
Le jeune officier, pour la première fois de sa vie se trouvait au centre d'une bataille, il se rendait compte à quel point aucune préparation académique, théorique ne pouvait réellement préparer à une telle chose.
Sur le papier tout est clair, compréhensible, étudié...
La pratique est tout autre. Tout devient confus, tout va tellement vite, un voile opaque obscurci le raisonnement, on fonctionne au final... à l'instinct.
Il était terrifié, un mauvais coup pouvait le frapper n'importe quand, une lame qui pourrait le tuer avant même qu'il comprenne qu'il n'avait pas su arrêter cette frappe de trop.
Mais en même temps, il était excité, plus que jamais au cœur de cette explosion de sang et de violence il se sentait vivant...
La part "animale", l'instinct qui prenait possession de lui alors que son intellect et sa raison défaillaient lui apportait une grisante sensation de... puissance... de pureté.
Le temps de la stratégie et de la planification étaient terminé, maintenant, en cet instant, il n'y avait plus de grades, plus de nobles et de roturiers, plus de comploteurs et de loyalistes mais uniquement des combattants livrant un combat acharné, dotés de leurs seuls talents et lames pour différencier les gagnants des perdants, les vivants des morts...
Siegvald ne voyait même plus les visages de ceux contre qui il se battait, les individus laissaient place à deux entités simples et différenciées, une amie, l'autre ennemie.
Puis sans qu'il ne sache comment , tout s' arrêta, en un instant qui lui sembla si soudainement la, tout était fini...
Ses mains tremblantes dégagèrent ses yeux du sang qui y dégoulinait à nouveau.
Les corps ennemis et amis jonchaient le sol, au loin le dernier étendard des rebelles brûlaient, livré aux flammes par un soldat impérial.
Il ne pu retenir un souffle peiné et étranglé en apercevant certains visages connus maintenant et pour l'éternité figés par la raideur de la mort.
L'officier sentit quelque chose saisir sa jambe, et aperçu un jeune bréton mutilé de son camp qui tentait de le retenir , d'attirer son attention afin de ne pas être oublié au milieu des cadavres.
Siegvald aida le jeune homme à se relever, le soutenant d'une épaule et entama le retour au camp...
Il était temps de soigner les blessés et d'enterrer les morts, il ne se reposerait pas ce soir, pas encore ...