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[Histoire] Un cœur à l'Empire.

Coqualier
Coqualier
✭✭✭
Un cœur à l'Empire.

Il s’agissait d’un jour comme un autre. Plongée dans la solitude dans ce chaos qui rongeait l’avenir de Tamriel. Elle marchait sur cette route alors que la pluie devenait de plus en plus agaçante. L’eau ruisselait sur la tenue de la Bosmer. Sa capuche liée à sa cape en fourrure la protégea néanmoins, mais lui donnait que plus des allures de vagabonde. L’une de ces voyageuses sans liens rôdant comme des spectres des désastres s’accumulant sur cette grande terre qui avait vu plus d’un malheurs survenir. Car elle n’était pas sur une route commune, emprunte des caractéristiques de la région qu’elle pouvait traverser. Par ici, il n’y avait pas de marques d’une quelconque culture, si ce n’est des empreintes de destructions.

Cyrodill, une terre aux allures reposante cachant bien des malheurs et des problèmes. En ses lieux, la diversité des raisons de guerroyer pouvait être hallucinante. Car à travers les grandes batailles à venir entres les différentes factions en guerre, il restait la trace des pantins du Roi du Viol. Et plus encore : Bandits, vampires, loup-garou, acolytes, traîtres, résidu de l’Empire corrompu. Et plus encore selon les périodes. Les ruines et les traces de batailles ne manquaient pas.

L’on pouvait quitter un champ paisible et tomber sur un horizon de bois brûlés et fracassés. Des cratères fumants d’explosions mêlés aux anciennes dépouilles de cadavres datant d’une bataille plus ou moins récente. Mais en ces temps rude, il était toujours plus rassurant de trouver des dépouilles que de voir un champ de bataille vide. Car au moins, on savait qu’il n’y avait pas potentiellement une troupe de mort-vivant prêts à vous dévorer non loin d’ici.

Revenons à cette petite route perdue. Dans ce coin de Cyrodill, il n’y avait pas beaucoup de chance d’être égorgé. Contrairement à bien d’autres endroits, il ne s’agissait que d’une route perdue à l’ouest. Ici, les marchands traversent ces terres en espérant que leurs commerces seront largement apprécié. Espérant arriver jusqu’au Prieuré plus loin au nord. Mais souvent, la peur des brigands et des batailles de l’Alliance de Daguefilante les arrêtaient à un village en bordure de leurs forteresses.

Avec les tensions, il n’était pas rare de trouver une troupe de l’Alliance aigri d’une défaite ou d’une retraite. Ceux-ci étaient tout à fait capables de piller des voyageurs pour trouver quelques denrées à se mettre sous les dents. La nourriture était parfois rare pour les soldats. Si l’ennemi avait dévasté les chevaux de bât avec leurs rations. Certains soldats pouvait connaitre le pire des sorts. Mourir de faim en se traînant loin du front.

La maraudeuse marchant tranquillement n’était pas une de ses colporteuses de divers objets. Une Bosmer venant de Val-Boisé, mais qui ne semblait ne rien porter la liant au Domaine Aldmeri. Et de toute façon, ce n’était pas totalement le cas. Eïffy dite « Vent de chêne » n’avait pas encore vécu ce qui la ferait grandir. Devenir quelqu’un de véritable trainant son histoire et ses réussites comblant les défaites et les doutes.

Mais elle portait déjà quelques fardeaux. Le premier était cette enfance recluse dans un monde de rêve sinistre. En effet, Eïffy fut la victime d’une Spinner ayant vécu la souffrance et la perte d’un être qu’elle aurait voulu aimé. Son adoration avait été forte, mais bien avant que le Bosmer qui aurait dû lui revenir ne se lie à elle. Il avait été décapité par un Orc. Un vulgaire Orc, décrite par elle-même comme bête gutturale immonde. Depuis lors, elle et quelques autres jeunes elfes de bois virent leurs enfances sinistrés par les histoires empruntes de tristesses et de peur. Une peur qui rongeait depuis « Ventdechêne » qui du survivre en assumant les problèmes qui la tourmentait. Un fardeau mental qui l’avait rendue aussi faible. Que beaucoup trop dangereuse.

Les "spinners" sont les chamans au service d'Y'ffre qui, au sein des clans, transmettent sa parole sacrée aux bosmers. Ils racontent pour se faire des contes concernant la forêt et l'histoire des elfes des bois, en n'usant que de métaphores et de paroles énigmatiques. La grande majorité des bosmers les pensent un peu fous, mais respectent malgré tout leurs enseignement, puisqu'ils savent si bien raconter leurs histoires que celles-ci peuvent apparaître avec une netteté incroyable aux yeux des auditeurs, telles des illusions magiques impeccables.

L’autre fardeau était la mort de son mentor. Alors que pour la première fois, elle quitta Val-Boisé en compagnie de celui qui l’avait délivré d’une vie d’isolement pour faire face aux défis imposés aux combattants de Tamriel. Une seule aventure, une seule quête, et la fatalité frappa. Cependant, au-delà du pessimisme, elle ne s’effondra pas comme l’aurait été prédestiné un être vivant dans la croyance que toute chose repose sur l’immondice et le meurtre. Elle se releva, et continua à croire que son destin se reposait sur des actes. Qu’elle devrait agir, croire et avancer. Mais dans un tel moment, rien de tout ça n’arrivait à véritablement lui donner chose à penser. Elle ne voulait ni revoir les images de la mort de son ami, ni revoir les images glauques des histoires sinistres de la Spinner.

Elle marchait sur cette route, mal entretenue par le temps; car personne ne pouvait véritablement s’en soucié. C’était une route qui ne servait en rien les armées. Et temps de guerre, ce n’était vraiment pas la priorité de qui que ce soit. La boue cachait parfois les pierres taillées censés indiquer le sentier et la bonne direction. Quelques pancartes fracassées, où des lames ont été visiblement plantés à une époque plus ou moins proche.

Ses pas la conduire avec une chance commune aux autres voyageurs. Peut-être a-t ’elle été vue par des bandits, mais ceux-ci n’auraient pas trouver d’intérêt à perdre un camarade ou deux. Ou voir quelques blessures les ralentir ou condamnés des membres de leurs groupes pour rien. Elle avait l’air pauvre, sa cape en fourrure tâchée et décharnée qui l’enroulait en faisait de cette silhouette un pauvre fantôme vagabondant.

Un regard à droite, un regard à gauche. Et d’un coup, à travers la douce brume du matin, quelques ruines furent visibles. Un endroit datant d’une époque qu’elle n’arrivait pas à découvrir à première vue. Est-ce le résultat des récentes batailles, ou un vestige d’un temps ancien ? La nuit commençait à tomber, et ce genre de lieu était un abri idéal. Même si c’était autant le cas pour elle, que pour des bandits. En s’organisant suffisamment bien, elle pourrait abattre quelques petites frappes, ou se cacher assez bien pour massacrer ceux qui viendraient aussi s’installer ici. Bien qu’au final, elle se sentait elle-même brigand en y repensant. Cependant, en Cyrodill, il faut mériter sa survie souvent au prix du bien-pensant. Surtout quand on est seul.

Grimpant doucement les quelques hauteurs à franchir, elle atteint finalement l’endroit d’où la fumé montait vers les cieux. Les graviers fracassés venant des anciens murs étaient enlacés dans les mauvaises herbes. La Bosmer conclue que cet endroit n’était ancien finalement. Ses pas furent plus doux, en se glissant dans les ombres nouvellement créé par le crépuscule. Avançant prudemment, en essayant que les sons de son armure ne résonnent pas trop et ne se tapent pas entres elles. Ce n’était pas facile, car l’agitation d’un combat à venir trahissait légèrement sa présence. Arrivant à ce qui semblait être un feu de camp, elle se mordit la lèvre inférieure, pour calmer ses débuts de pulsion meurtrière. Elle avait l’impression que quoi que ce soit, elle le tuerait.

Tirant une flèche de son carquois, celle-ci vient se placer rapidement à sa corde, prête à l’emploi. Quelques derniers pas, et sa vision découvrirait celui ou ceux qui campait ici. Elle passa une hauteur, et fronça un peu les sourcils. Son œil était à la recherche d’une proie, l’autre fermé pour une meilleure concentration. Le feu était visible, et un mouvement lent aussi.

Une main, peut-être, mais à la manière dont elle était venu récupérer la gourde d’eau étalé au sol, on pouvait comprendre que la personne était allongée. Un bond, poussant quelques pierres et gravats chutant plus loin en quelques ricochets. Elle se trouvait devant lui, la flèche prête à partir vers la tête de l’homme qui était au sol. Puis elle écarquilla les yeux, dans une surprise qu’elle n’attendait pas.

L’homme était visiblement âgé, portant une armure de la légion impériale. Celle-ci était lourde, faites de plaques et bordée de la teinture écarlate des couleurs des soldats de Cyrodill. Il n’avait plus fier allure, malgré une carrure qui aurait fait de lui un imposant guerrier, la maladie le rongeait. Il émit une quinte de toux, et reprit une gorgée de sa gourde comme si la Bosmer n’était pas là.

Cependant, il la regardait belle et bien. Il n’y avait pas de haine dans son regard, juste une profonde fatigue. Quelques instants passèrent, et au final, Eïffy baissa son arc. Puis elle approcha un peu en retirant sa capuche là où la pluie ne venait pas la toucher. Les deux personnes se dévisagèrent sans un mot. Jusqu’à un petit mouvement, et le vieillard malade se redressa doucement, reprenant une quinte de toux et émit un raclement de gorge.

- Pourquoi n’achevez-vous pas ce vieux soldat étalé face à vous tel un chien mourant ? Fini par lâche par dépit l’homme de Cyrodill. Son regard se perdit un peu dans le feu, et il reprit une gorgée, et grogna un peu. Il aurait surement aimé que ce soit de l’alcool.
- Je n’abats pas les mourants.
- C’est de la pitié ? Se permit-il avec un petit rire.
- De la compassion. Vous n’êtes pas un serviteur du Roi du Viol. La bosmer plissa un peu les yeux, mais elle était visiblement sûre d’elle. De toute façon autrement, elle aurait surement décoché sa flèche, même si il était sur le point de périr tout seul.
- Haha… Vous avez l’œil, j’imagine. Non, je ne suis qu’un… ***, qui a voulu me battre seul contre tous… mes compagnons sont morts, ma révolte est finie, et je ne tiendrais pas la nuit.
- Je le sais. Dit-elle avec une grande neutralité.
- Alors que veux-tu ? Tue moi, et prend mes biens, de toute façons… à quelques heures prêts…
- Parlez-moi. S’il vous plait.
- Comment ?


Eïffy s’approcha un peu, tandis que l’homme continuait de la regardait sans comprendre la raison pour laquelle cette elfe des bois ne voulait pas prendre sa vie. Une Bosmer du Val-Boisé, il s’était imaginé être tué sur le coup, et qu’elle dévorerait sa chair pour survivre. Mais pas elle. Eïffy vint s’assoir à côté de l’homme en passant sa main à côté du feu. Sa vision entrainé avait découvert le pendentif qui trainait par terre, et elle le ramassa en le levant devant son visage. L’emblème de la Légion Impériale y était. Et l’homme aussi se perdit à le contemplé comme si il le revoyait pour la première fois.

- Parlez-moi des Légions, de l’Empire. Je voudrais en connaitre le sens, la raison. Fit la Bosmer, en observant le pendentif. Son regard se fit plus doux, et l’humain ne décrocha pas du regard non plus l’ancien emblème qu’il portait autour du cou. Etrangement, il se sentit calme, et ne ressentit par le mal à l’aise de cette compagnie improvisée dont il ne s’attendait pas le moins du monde.
- Hector Vendimus. J’étais un légionnaire jadis, un de ses gaillards qui affronta ce que l’on lui demandait, et…

La discussion dura la nuit. Plus elle continuait, plus les deux personnages se familiarisait petit à petit, devenant camarades de campement l’espace d’une nuit. Peut-être la fin qui lui était proche rendait plus doux le soldat malade. Peut-être la fatigue et l’envie rendait plus sociale la Bosmer d’habitude si froide. Dans tous les cas, ils partagèrent tout deux le pain et l’eau. Même un peu de saucisson que gardait précieusement Eïffy, elle eue le cœur de lui en offrir un bon morceau.

La passion entraina Hector dans des récits épiques. Transformant des soldats qui étaient vu par ses officiers comme de la piétaille, en hommes de cœurs et héros de guerres. Ils offrirent à la Bosmer des visions épiques et charismatiques des affrontements au nom de l’Empire. Hector fit l’éloge des légions, et transporta Eïffy comme aurait pu le faire un Spinner. En vérité, bien que la manière de raconter des histoires, l’élocution et les grands gestes de mains du soldat traduisait bien l’émotion qu’il essayait d’offrir ; Eïffy était envieuse de se laissé transporter dans ce genre d’histoires. Elle essayait de fermer les yeux, parfois, et de vivre ce que cet homme avait pu vivre. Tout en ce qu’Hector lui racontait lui plaisait. Les valeurs de l’Empire entraient de l’esprit de la Bosmer, et elle lui accordait, tant de crédit, qu’elle s’en étonna elle-même.

L’aube arriva et illumina doucement les prairies environnantes. Eïffy était assise sur une des pierres au plus haut des ruines, observant l’horizon débarrassé de ses nuages de ce voile de pluie. En son esprit revenait quelques images de ce qu’elle avait cru vivre cette nuit dans les histoires de ce guerrier. Hector Vendimus était mort au petit matin. Pour la deuxième fois dans sa vie, la Bosmer vit un homme quitter ce monde avec le sourire. Etrangement, le sentiment de tristesse se mêla avec ce sentiment d’accomplissement. Elle avait pu offrir à cet humain une dernière nuit de rire et de partage autours de quelques morceaux de nourritures devenant un festin dans un tel endroit. Celui-ci aurait pu devenir un ami, un mentor, était mort le soir même où elle l’avait rencontré. Et dans sa main, gisant le pendentif impérial qu’elle avait conservé.

Celui-ci trouva sa besace, mais que quelques instants. Finalement, après quelques hésitations, Eïffy tira son écharpe, et enfila celui-ci autours de son cou. En y repensant, encore et encore, elle y aperçue ce que la naïveté et l’idéalisme ne pouvait pas comprendre. Elle comprit que par la force, l’on ne pouvait que vaincre la guerre, mieux que les mots et les doux rêves. Tamriel était rude, y survivre demandait un brin de cruauté, et beaucoup de discipline et de force. Elle tourna finalement la tête en arrière, alors qu’elle reprit la route, en fixant les ruines, tombeau de l’Impérial qui lui avait fait découvrir une nouvelle pensée. Offert de nouvelles convictions.

« Merci, Légionnaire Vendimus. L’empire renaîtra un jour, pour le bien de ce monde. »
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