Maintenances pour la semaine du 23 décembre :
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Les Récits des Morts 2° édition

ZOS_MichaelServotte
ZOS_MichaelServotte
✭✭✭✭✭
Le second concours des Récits des Morts est désormais ouvert, avec une nouvelle capture d’écran de Tamriel, macabre à souhait. Que s’y est-il passé ? Comment ce voyageur (ou était-ce une voyageuse ?) a-t-il pu trouver une mort si soudaine ? Si vous parvenez à imaginer le meilleur récit de fiction, vous serez grand(e) gagnant(e) du concours !


Nous voici de retour avec une nouvelle édition du Récits des morts, encore une fois nous avons trouvé pour vous un tableau qui ne demande qu’à recevoir sa légende. Participez à ce concours communautaire, produisez votre propre version de l’histoire sur ce fil de discussion et vous aurez votre chance de gagner un chèque-cadeau de $25 à dépenser sur le Bethesda Store, ainsi qu’un t-shirt ESO de votre choix !
Attention, souvenez-vous bien que les entrées doivent se limiter à 500 mots maximum, et que les participations ne seront prises en compte que jusqu’au samedi 27 septembre à 5h59 du matin (fuseau de Paris). Si vous avez besoin les règles complètes peuvent être consultées ici-même.

Tous à vos plumes !


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Michaël Servotte
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  • Bassninja
    Bassninja
    Heuuu je viens de lire vos règlements et cette partie m'a beaucoup choqué "résider légalement dans l'un des pays suivants : Australie, Canada (à l'exception du Québec), Danemark, Finlande, France, Allemagne, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Espagne, Suède, Royaume-Uni ou États-Unis (les Territoires) ;"

    J'aimerais bien savoir pourquoi à l'exception du Québec, étant moi même québécois.
  • rjggb
    rjggb
    Soul Shriven
    Enfin seul !


    J'ai crû que je n'y parviendrai jamais...
    Je n'en pouvais plus de ses sempiternelles remontrances... « Tu manges trop !  Tu as encore trop bu ! » Tout ça parce qu'elle craignait qu'il ne reste pas de quoi garnir la table pour ses gloutons de frères qui passaient presque chaque jour raconter leurs exploits de chasse - c'est d'ailleurs parce qu'ils étaient bons chasseurs qu'ils avaient besoin de se nourrir à notre table – et pour me remettre à ma petite place de mari de leur merveille (si on évalue la valeur au poids et à la pilosité) de sœur.
    Mais je tenais bon, pour les enfants... ah que j'eusse aimé les haïr, ou du moins être indifférent, mais impossible, ils m'avaient ensorcelé dès leur naissance, et je ne pouvais me décider à les abandonner aux bons soins de ma belle-famille. Pour eux, je quittai mon poste d'archer au château de Corbeguet, j'avais pu mettre suffisamment de côté pour acheter une petite terre, et je pourrai toujours vendre les flèches dont j'avais le secret (et quel secret ! Un appeau à harpies pour un empennage tranchant l'air comme les chairs). Oui, c'est pour eux que j'abandonnai les joyeux drilles de la garde, mes amis depuis l'enfance, pour devoir subir mon épouse et profiter de mes lumières.
    Quelle naïveté de ma part, quelle niaiserie même ! Très vite, ils se désintéressèrent de leur tailleur de bâtons de père, passionnés par la gloire de chasseurs de leurs oncles. Non, ils ne pouvaient à leur âge déceler le mensonge et la fanfaronnade de chasseurs qui ont besoin de se nourrir du brouet de leur sœur, mais cela ne me rendait pas moins fou. De honte, de chagrin, de ma propre lâcheté de ne savoir fermer ma porte à ces ivrognes. Oui, lâche... c'est pour ça que je finis par m'en prendre à eux, mes enfants... s'ils ne m'aimaient point, qu'ils meurent. Ça, c'était facile, une petite décoction de bleuet, chardon et nirnrave dans la soupe du soir, et me voilà débarrassé d'eux, et d'elle surtout.
    Enfin, me voici libre, libre de partir chercher un nouvel emploi d'archer, libre de manger ce que je souhaite, sans en garder pour mes beaux-frères, libre de boire tout mon saoul. Libéré de ma lâcheté, qu'ai-je à craindre de si piètres chasseurs ? Jamais ils ne me trouveront. Le fromage est si goûtu qu'une nouvelle rasade s'impose. Je suis léger comme l'air. Libre...
    Non, c'est impossible ! Suis-je encore plus stupide qu'un guar pour qu'ils me retrouvent si rapidement ?
    Apparemment oui.
    Au moins me serais-je senti heureux quelques heures.
  • ZOS_MichaelServotte
    ZOS_MichaelServotte
    ✭✭✭✭✭
    Je fais ici un apparté pour répondre à question précise. Toutefois, merci de garder ce sujet libre pour recevoir uniquement les participations au concours. Si vous avez d'autres question, je reste disponible par messagerie privée et/ou d'autres forums sont à votre disposition.
    Bassninja a écrit: »
    Heuuu je viens de lire vos règlements et cette partie m'a beaucoup choqué "résider légalement dans l'un des pays suivants : Australie, Canada (à l'exception du Québec), Danemark, Finlande, France, Allemagne, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Espagne, Suède, Royaume-Uni ou États-Unis (les Territoires) ;"

    J'aimerais bien savoir pourquoi à l'exception du Québec, étant moi même québécois.

    Je vais partager ici un article (en anglais) qui résume pourquoi tant et tant de concours excluent les résidents québécois (lien).
    En résumé (et en français ici ;)) : la loi et les réglementations sont bien trop contraignantes par rapport aux autres réglementations en vigueur au Canada, ou dans d’autres pays tout simplement.

    Pour la mise en place d’un concours aussi simple, il faut s’assurer, avec l’aide de notre département légal, que ce que nous désirons effectuer est en accord avec les lois nationales des pays où nous désirons que ce concours prenne place. Rien que cela prendre énormément de temps, mais reste indispensable afin de s’assurer que nous respectons bien la loi.
    Mais alors qu’il est encore possible de trouver un terrain d’entente, un dénominateur commun, avec de nombreux pays (USA, Canada, France, UK, etc… etc…), rajouter le Québec dans cette liste est bien trop contraignant, et donc mis à part.
    Si vous êtes curieux … Rules respecting publicity contests.
    Michaël Servotte
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  • Fazief
    Fazief
    ✭✭✭
    [...]


    * Tiens tiens, qu'avons-nous là ? *

    Je m'approche furtivement du cadavre, non sans guetter les alentours, en quête d'une victime à détrousser.
    J'arrive à son niveau. Personne aux alentours. Je suis presque totalement à l'abri des regards. Je me concentre sur la scène figée qui se présente à moi.

    * Un cadavre. Assis. Dans un recoin, adossé à un rocher. Une lance coincée dans le crâne.
    Le pauvre.
    <ricanement>
    Des pièces d'armure. Un fromage. Dans une assiette... Une bouteille.
    Hmm... *

    Quelque chose me perturbe dans cette scène, mais je ne parviens pas à dire quoi.
    Mes yeux se portent de nouveau sur le fromage.

    * Depuis quand t'es là, toi ? *

    Toujours silencieux, je sors de cette cachette pour jeter un nouveau coup d'oeil au monde extérieur.
    Toujours personne.
    J'y reviens, pris une nouvelle fois par une étrange sensation.

    * C'est certainement pas toi qui vas me faire sortir les yeux de la tête, mon gars ! *

    Satisfait de moi et de ma tournure, je joins l'acte à la pensée.
    Je m'agenouille près de l'assiette pour saisir le fromage.
    Quelque chose remue à côté de moi.

    * Quelque chose remue à côté de moi. *

    Un instant passe.

    * Quel idiot. Il n'y a personne d'autre ici. *

    Des branches rugueuses entourent mon cou.

    * Que ?! ... *

    Ce ne sont pas des branches. Ce sont les doigts squelettiques du cadavre.
    Qui se referment sur ma gorge.
    Toujours assis de la même manière, il me fixe en m'étranglant.

    * Quel idiot. Je savais que ce cadavre n'était pas naturel. *

    Je suis incapable d'agir.
    Un éclat violet perle au milieu de ses orbites vides et affreusement noirs.
    L'éclat prend de l'ampleur, grandit, grossit, emplissant ses trous noirs.
    Il se mue en tourbillon violacé-bleuté.
    Un tourbillon d'âmes tourmentées.
    Le tourbillon m'appelle.
    Le fromage retombe dans l'assiette.
    Je disparais.

    [...]


    Quelqu'un pose les yeux sur mon fromage.
    Je me réveille.

    * Mon fromage... *

    J'ai un affreux mal de crâne.
    Je suis incapable de bouger.
    Quelqu'un saisit mon fromage.

    * Mon fromage ! *

    Je sors de ma torpeur.
    J'enserre sa gorge de mes doigts.
    Je le fixe.

    * MON FROMAGE ! *

    Le fromage retombe dans l'assiette.
    Il disparait.

    [...]
  • Demnvath
    Demnvath
    ✭✭✭
    On ne décide jamais assez par soi-même. Toujours guidé par la volonté d'un autre. Que ce soit celle d'un des huit Divins ou celle de mon seigneur. Quand me laisse-t-on le temps de décider par moi-même?

    Manger et boire, voilà bien deux choses qu'il est indispensable de réaliser chaque jour. Ma volonté est de manger et de boire, mais je m'en empêche afin de satisfaire à la démesure de ces temps de crise et de guerre. Il faut viser à l'économie sans doute ! Et bien tant pis pour cette fois. J'ai pris de quoi me nourrir dans le coffre de la tente du commandant.

    Alors que l'on m'a demandé de rester à mon poste, j'ai décidé de partir. On ne l'entend pas souvent, mais être garde, c'est pénible ! Et puis, ce n'est pas comme si les coloviens allaient attaquer d'une minute à l'autre. Isolement, et nourriture. Je ne fais pas ce que l'on m'a demandé, mais ce que je veux. C'est bien mieux comme ça !

    Rester à ne rien faire un haut d'une petite tour de guet en bois était important, certes, mais je ne m'en vais pas pour trop longtemps. Je retournerai la surveiller, cette route. Qu'on me laisse faire ce dont j'ai envie! Le monde ne va pas s'arrêter si je fais une seule fois ce que je veux au lieu de ce que l'on m'a demandé. Mon armure me gratte.

    Mi-l'An est mon mois préféré. Il fait beau, on fait ce que l'on veut, les filles sont belles, et même si c'est pendant la période des combats, il fait bien trop chaud pour que les adversaires aient une raison d'être plus en forme que d'habitude. Dommage que nous soyons fin Âtrefeu. Le temps se raffraîchit. Je devrais peut-être manger au lieu de réfléchir.

    Ah mais ça c'est parce que je pense encore à cette tour de guet ! Je ne vais pas me faire avoir par la volonté des autres, qui voudraient que je sois là-haut dans le vent, alors que je ne veux pas. Je fais ce que je veux.

    Tant pis pour la route, personne ne va attaquer à l'heure du repas ! Ma satisfaction personnelle peut bien passer avant ces maîtres qui m'obligent à faire ci ou ça. “C'est autant pour ton bien que pour le notre" disent-ils. Pour mon bien?

    Un peu plus, et on me demanderait de combattre en infériorité numérique! Il faut les entendre, tous ces commandants. Trois ans que je suis dans cette fichue armée, et que l'on m'apprend à manier la lame et à porter l'armure. Je n'aime pas ça, mais il faut gagner sa vie.

    Et si j'enlevais mon casque? Ce sera plus pratique pour manger. On m'a bien dit qu'il fallait que je le garde en permanence quand je faisais le guet, mais... ce n'est pas comme si je faisais le guet là.

    Restons-en là, et dégustons ces mets. Que peut-il bien m'arriver si je fais une fois ce que j'ai envie de faire?
    Edited by Demnvath on 24 septembre 2014 8:37
    Contributeur à la conception de la langue Dunmeri.
  • Brotenor
    Brotenor
    Soul Shriven
    L’impérial fit la queue pendant des heures, la file d’attente semblait interminable. Les heures lui semblèrent des jours dans ce lieu absent de réel chaleur et aux flammes rougeoyantes comme celles d’un volcan. Il frissonna en passant enfin le porche de l’église en obsidienne, certainement taillée pour des géants. La personne devant lui emprunta une porte sur la droite de l’église et il put enfin se présenter.

    - « Bureau des morts de Nirn, que puis-je pour vous ? » Le standardiste avait une voix monotone qui aurait donnée envie à un suicidé de se pendre à nouveau.

    - « Euh, et bien je suis mort apparemment, mais je n’imaginais pas le plan de mon Dieu Talos ainsi… »

    - « Tous les morts passent par ce bureau, ça ferait bien trop de travail aux différents Daedra et Aedra de trier tous les morts, faîtes preuve d’un peu de bon sens ! » Entièrement noir le fantôme derrière le bureau jouait avec une plume d’oie.

    - « Après cette attente inadmissible, je n’ai cure de votre bon sens ! » L’impérial fulminait, il avait voué sa vie à son Dieu et sa patrie et c’est ainsi qu’on le recevait après la mort !?

    - « Certes nous avons des problèmes, le syndicat est en négociation pour revoir nos conditions de travail… Mettez-vous à notre place, travailler dans ce lieu sinistre siècles après siècles c’est un peu fatiguant ! Nous demandons juste un réaménagement des plages horaires… » L’étrange fantôme continua pendant de longue minutes malgré l’incompréhension total du jeune défunt.

    - « C’est très bien tout ça ! Mais moi je fais quoi ? »

    - « Plusieurs choix s’offrent à vous, je vois dans votre historique que vous avez un grand nombre de bonnes actions à votre actif ! Ohoh ! Pas jolie cette histoire avec la fille du seigneur de Havre-tempête ! » Le fantôme ria quelques secondes. « Bien je vous propose deux options, la première, direction les plaines de Talos, les champs paradisiaques, les sources d’eaux, le pain et le vin coulant à flot… » Il marqua un temps d’arrêt « La seconde… Je peux vous renvoyer en Cyrodill, vous pourriez revoir vos amis, votre famille… Signez là ! » L’impérial n’y réfléchit pas à deux fois, signa le parchemin et fut aspiré dans les ténèbres.

    Ses yeux mirent du temps à s’acclimater au soleil, il était chez lui, à quelques dizaines de mètres de sa maison, là où ses filles et lui pique-niquaient souvent ! Soudain un cri, une étrange sensation de peur parcourut ses jambes. Ses jambes ! C’étaient celles d’un squelette ! Maudit serviteur il avait été dupé. Du coin de l’œil il aperçut sa fille tenant un javelot, le coup partit sans qu’il puisse dire un mot. Sa boîte crânienne défoncée le faisait atrocement souffrir, il ferma les yeux et les rouvrit devant le standardiste. Ce dernier lui murmura alors avec un sourire narquois « Première ou seconde option…? »
  • infectious_club1
    infectious_club1
    Soul Shriven
    À bien y repenser, je crois que je n’étais pas si mal dans les cachots froids et malodorants du château du Yarl de Blancherive. Leurs murs sombres et ruisselants en viennent presque à me manquer.

    C’est vrai, j’ai tué le fils de Maedriä, la forgeronne, l’emportement a toujours été mon problème, c’est pourquoi j’ai vu rouge ce soir-là à la taverne avant de lui enfoncer ma dague dans le cœur. En plongeant l’acier glacé dans sa poitrine, je savais que les gardes me prendraient vite. Ils sont lourdauds mais savent faire preuve d’efficacité en de rares occasions. Je n’ai même pas eu de procès avant d’être condamné à mort, mais à quoi bon ?

    Mais c’est maintenant, cette nuit, seul adossé à ce rocher avec plus rien d’autre à faire que penser que je me dis qu’à l’heure du Choix j’aurais mieux fait de prendre le jour de réflexion que me proposait le Thane. Ça aurait au moins prolongé ma vie vingt-quatre heures. Au lieu de cela, quand le bourreau et lui sont entrés dans ma cellule hier, ma réponse a été spontanée, trop spontanée...

    Dans l’heure, la garde personnelle du Yarl m’a affublé d’une armure de cuir élimée et d’un vieux casque en peau, pas la peine d’avoir été soldat pour voir que cet équipement était usagé et avait vu plusieurs batailles, je sais maintenant qu’il n’était pas tant fait pour protéger que pour alourdir, mais une sorte d’instinct de conservation mal placé m’a poussé à le garder sur le dos. Quel idiot !

    C’est au soleil couchant qu’ils m’ont conduit à la porte principale, juste devant l’atelier de Maedriä, ce doit être ça l’ironie du sort... Puis Svern, le chef de la garde d’élite m’a ouvert les portes et dit tout bas : « Cours misérable, tu n’as plus que ça à faire. Dans une demie heure le Yarl et sa horde prendront la même porte que toi, je prie les Trois pour qu’ils te rattrapent bientôt. »

    Alors, j’ai couru, le plus vite possible au début, puis l’épuisement m’a coupé les jambes, c’est à peine en trottinant que j’approchai de la ferme d’Herdog. J’ai presque honte d’avoir profité de l’obscurité pour voler ce bout de fromage et cette bouteille d’hydromel, c’est du gâchis, tout comme ma vie...
    Et me voilà, tout juste une lieue plus loin, à bout de force, adossé à mon rocher comme un coquillage, essayant de me convaincre qu’il m’offre un abri, un réconfort. De toute façon, je ne peux plus bouger.

    Tout d’abord, on entend les chiens, puis on voit la lueur vacillante des torches et arrive le bruit des sabots des montures puis... Plus rien... Je n’ai rien senti quand la lance du Yarl m’a transpercé le crâne, je suis mort sur le coup...
    Oui, à bien y repenser, j’aurais dû choisir l’abattoir plutôt que de partager le destin tragique du gibier sauvage.Finalement, je suis juste mort fatigué...
  • sarah.mengelESO
    sarah.mengelESO
    Soul Shriven
    Lettre à Alana

    Ma douce enfant. Dans un dernier sursaut de clarté, il semblerait que la raison me soit revenue. Ta mère et toi étiez dans le vrai, mais aucune de vos paroles n'ont pu étancher ma soif de curiosité et d'honneur. Les cris et le sang, eux, m'ont fait mouiller mes chausses comme aucune de vos mises en garde. Je m'en reviens vers vous, mes amours, quémander à genoux votre pardon. La guerre en Cyrodiil n'est pas faite pour les clerceliers, je crains. Elle ne devrait d'ailleurs être faite pour aucun homme. Dans la mort, un guerrier Ô combien sanguinaire ne diffère pas d'un humble tanneur de peau. Lorsque leurs membres tressautent une dernière fois avant que d'ultimes lueurs quittent leurs regards à jamais figés dans l'horreur, ils demeurent tous les mêmes. Sur les champs de bataille, point de gloire pour les morts et seule la mort attend les courageux. Je soupçonne les rois d'avoir inventé ce mot-là pour nous envoyer au-devant du massacre sans broncher. Alana, mon enfant, regarde chaque jour par les fenêtres qui donnent vers l'ouest et guette ainsi le retour de ton vieux père, si lâche qu'il fut. Je serais bientôt de retour et je peux affirmer dès lors que je suis un lâche heureux. Les autres peuvent bien mourir, car alors, l'éclat de vos sourires illumineront mes remords. Nulle reconnaissance, nulle récompense ne peut égaler le bonheur de vous avoir.
    Je me suis arrêté un instant pour vous écrire ces mots, ouvrir une bonne bouteille de Jonah et grignoter un morceau. Ces casques tiennent foutrement chaud et la route sera longue jusqu'à Croissalant. Dans mon infortune, j'ai pris un bon coup d'épée dans la jambe, mais rien qui ne m'empêche de venir vous étreindre. Lorsque j'aurais achevé cette lettre, je la remettrai à mon compagnon de route. Je ne souhaite pas le ralentir et une fois qu'elle sera dans vos mains, je ne serais qu'à quelques jours derrière lui. Des impériaux en cavale ne sont pas loin, bien qu'ils n'aient pas l'air de s'intéresser à nous. Face à la terreur, il paraît qu'il n'y a qu'un seul camp. Je crois que ce qui m'a décidé à fuir les combats sont bien leurs grandes lances, affûtées comme s'ils avaient à dessein de s'en servir pour se raser de près. Par tous les dieux. Ils brandissent ces choses, montés sur leurs grands chevaux blancs et que peut un homme de lettre contre une telle marée d'acier et de sabots ?
    J'ai d'abord fuis votre amour, voilà qu'aujourd'hui je fuis à nouveau. Mes aimées, j'ose, malgré ma couardise et ma honte, vous demander une faveur. Pourrais-je, à mon retour, trouver sur la table le ragoût que vous savez préparer avec tant de savoir-faire ?

    Edan
  • Hexempro
    Hexempro
    Soul Shriven
    Sauvetage en Cyrodiil


    La nuit était tombée dans les plaines forestières de Cyrodiil, au sud de la ville de Bruma. Deux formes humanoïdes couchées, observaient minutieusement le camp d'impériaux se trouvant un peu plus bas.

    « Est-ce que tu la vois avec tes yeux de félin ? » demanda Beowurf, un robuste nordique.

    « Non. Elle n'est peut être pas avec cet escadron. » répondit le khajiit, « Tu es sûr que l'aubergiste a dit la vérité ? »

    « Je le crois, Shan, et il nous faut agir vite. Melina doit arriver à la Cité Impériale demain, où elle sera exécutée. »

    Les deux compères rampèrent sans un bruit pour avoir un autre point de vue du repaire des impériaux à travers les fougères.

    « Là. » souffla Shan en pointant du doigt.

    La prisonnière se trouvait près des tentes impériales, attachée à un poteau. Quelques gardes surveillaient la jeune elfe sans se soucier des deux aventuriers qui opéraient dans l'ombre.

    « Il va falloir se la jouer discret si on ne veut pas réveiller tout le camp. Je couvre tes arrières » dit Beowurf.

    « Compris » assura Shan en s’élançant dans la pénombre.

    Il arriva au dessus du campement par un grand rocher, Melina lui tournait le dos. Discrètement et à patte de velours, il s'approcha du long bâton planté dans le sol. Il sorti son couteau et commença à inciser doucement les cordes. Les gardes ne prêtaient aucune attention à la jeune bosmer. Cette dernière se réveilla.

    « Chut, c'est moi, Shan » susurra son sauveur.

    Au même moment, le khajiit ressentit une présence derrière lui, qui n'y était pas il y a quelques secondes. Il se retourna et vit un impérial ouvrir la bouche en prenant une grande inspiration pour donner l'alerte. L'instant d'après, une lance vint traverser son crâne. Le garde retomba lourdement dans un dernier souffle, en arrière contre le rocher. Les cordes tranchées, les deux voleurs remontèrent vers Beowurf qui les attendait.

    « Tu aurais pu au moins récupérer ma lance ! » sourit le nordique, « Heureux de te revoir Melina. »

    L'ancienne prisonnière bosmer sauta dans les bras de Beowurf en essayant de retenir ses larmes tandis qu'un peu plus bas, des cris et des ordres étaient aboyés, l'alerte avait été donné. Les gardes s'agitaient dépourvus de leur captive, énervés de n'avoir rien vu.

    « Par Talos, fuyons avant qu'ils ne scellent leurs chevaux, nous ferons de meilleurs retrouvailles plus tard » lança Beowurf.

    Les trois aventuriers se volatilisèrent dans la nuit claire. En direction de l'étoile d'Azura scintillante dans le ciel, le groupe marcha vers le nord pour retourner en Bordeciel.
    Edited by Hexempro on 24 septembre 2014 9:07
  • Hardchunks
    Hardchunks
    Soul Shriven
    Turdas 10 Atrefeu, 2 E 059


    Mon Aglaé,

    Ma dernière mission au sein de la légion impériale se passe bien. Je suis parti depuis quatre ans maintenant, cela m'a paru être une éternité puisque chaque instant passé loin de toi semble durer des heures. Heuresement, tout est bientôt fini. Dans deux jours la caravane reprendra sa route vers Cheydinhal. Il est vrai que repartir un Sundas est étrange, mais les khajiits pensent que c'est plus prudent.
    J'ai reçu ta lettre. Je suis vraiment très fier de toi, je suis sûr que tu deviendras une grande alchimiste, tu le mérites. Mais je n'aime pas la façon dont Erondil t'enseigne son art. Il est vrai que c'est un grand alchimiste de la guilde des mages. Je ne suporte simplement pas le fait que cet homme prétentieux soit aussi injuste avec toi.
    Quoiqu'il en soit, le jour baisse et il faut que j'aille entretenir mon équipement. Je continuerai d'écrire demain.


    Fredas 11 Atrefeu, 2 E 059


    Aujourd'hui, j'ai fais une promenade dans la forêt, loin de ses rires gras et de cette infâme odeur de sucrelune et de bière émanant du camp. Maintenant que nous sommes installés, les fières soldats de la légion passent leur temps à boire et à jouer. Tout cela me répugne. Je suis content que le centurion ait fini par s'en apercevoir ; ils ont tous été obligés de faire toutes les corvées. Cela m'a bien fait rire. La forêt légère, le chant des oiseaux, le sol recouvert de verdures me rappelle le jour où je marchais avec ton père aux alentours de Haute-Roche, j'étais si nerveux à l'idée de lui demander ta main.
    Tout était agréable jusqu'au moment où j'ai vu un nuage de corbeaux au loin. Un des khajiits de la caravane, J'Hatar, avec qui j'avais sympathisé, m'apprit que c'était un mauvais présage. Il avait l'air inquiet, la superstition des khajiits me surprendra toujours.
    Ah, j'avais oublié, j'ai reçu une lettre de mon père l'autre jour. Il écrivait qu'il me confierait la boutique à mon retour.

    Sundas 13 Atrefeu, 2 E 059

    Nous nous apprêtons à lever le camp pour repartir. D'ici quelques heures je quitterai Elsweyr pour Cyrodiil. Il est prévu que l'on fasse un arrêt pour le déjeuner, je te réécrirai plus tard...

    J'ai remarqué quelque chose de bizarre chez J'Hatar sur la route. Il m'a dit que quelque chose se préparait, il était paniqué. Ce que je trouve le plus frappant c'est qu'il s'inquiétait pour moi. Je n'ai pas tout compris mais cela avait l'air sérieux.
    Les autres khajiits sont trop calmes par rapport à l'attitude de J'Hatar. Je crois que quelque chose se passe, mais quoi ?
    Mieux vaut ne pas trop y penser, de

    [ le reste est illisible à cause des tâches de sang ]

    Morndas 21 Atrefeu, 2 E 059

    Mon Julius,

    J'Hatar m'a rapporté ton journal Freudas dernier. Je viens de le lire, je ne sais pas quoi dire. Tu me manques. Terriblement. Je prie Akatosh pour que ton âme atteigne l'Aetherius sans peine. Ce journal reposera à tes côtés.

    Ton Aglaé.
  • pandanloeilb16_ESO
    pandanloeilb16_ESO
    Soul Shriven
    Avant j'etais Aventurier comme vous...
    Puis j'ai pris une lance dans la tête.
  • sebraton
    sebraton
    LHERDA ...

    C'était en 3E 85C 25J, un jeudi je m'en souviens comme si c'était hier.

    Je participais avec Lherda, un mercenaire lamenoire très réputé de Gardeciel, a l'événement que tout combattant attendait : "Battlescroll IV"*.

    *Battlescroll IV : 3 équipes de deux combattants représentant leur contrée en match à mort dans Cyrodill.

    Nous nous étions entrainé dur et avions ainsi profité de l'occasion pour enchanter nos équipements, entièrement en survie dont moi seul possédait la formule:
    [KoH] [Lan] [TA]

    Tous les plus grands guerriers de tout Tamriel y figuraient, dont en voici la configuration de l'époque.
    Equipe Jaune ‘Algues-mer-riz’ :

    - Lherda
    - @moi

    Equipe Bleu ‘Dague-revenante’ :

    - Phil
    - Hante

    Equipe Rouge ‘Kurt-et-Ben’ :

    - Kurt
    - Ben

    Nous commencions notre entrée dans "Battlescroll IV" avec de l'avance : le premier jour nous avions repéré le campement des rouges qui se trouvait derrière une montagne voisine. Grace à une paire de jumelles que j'avais obtenu en récompense de la quête "pervers ou vicieux, telle est la question".

    Nous décidions donc de leur tendre un piège dans la soirée afin de combiner toutes nos chances dans cette attaque. Sans perdre un instant, nous nous sommes mis à farmer dans une maison abandonnée à proximité. Cela porta ses fruits, j'ai obtenu dans un sac de nourriture un bouclier ainsi que la recette "caprice des dieux*"

    *caprice des dieux : recette qui augmente les dégâts des armes et baisse l'intelligence du buveur pendant 29 jours.

    La nuit tombée, nous approchions de leur camp après 3h47 de cheval, ‘’heureusement que Eclair avait mangé sa pomme la semaine dernière autrement nous serions arrivé pour la 1.5’’ .

    Bref,
    Kurt et Ben ne se trouvaient plus qu'à quelque mètres de nous, je tremblais, je retenais mon souffle, mon œil s’ouvrait et se fermait de plus en plus fort, dans ma tête je répétais mon combo de Skill 1.1.1.1 R

    Soudain, Lherda déclencha son expertise de la chasse et banda son arc, je me mis à serrer fort mon bâton, le combat de ma vie allait commencer.

    Au premier tir précis, Kurt succomba à ses blessure, le pauvre était à peine lvl 28. Je me jetai à mon tour sur l'ennemi restant, le combat fut d'une rare violence, Pulsar enchainé d'un Pulsar rotatif suivi d'un rétro Pulsar.

    Ben était à présent à 20% de vie et sans aucune hésitation j’ai utilisé ulti vampire. Ben décéda à son tour après une lutte acharnée et sans relâche.

    Après avoir effectué un /racket sur les corps de nos ennemis gisant au sol, je finis de réunir les ingrédients finaux pour préparer ma nouvelle recette.

    ♪ Je me redresse, puis tu me bouscule … comme d’habituuuuuude ♫ et je lui dit :

    « On se fait un petit caprice ? »

    lherda repondit:

    « Quoi ! Tous les deux, maintenant ? »

    En le rassurant je lui soumis:

    « Ne t’inquiète donc pas ! Mettons-nous derrière ce rocher comme ça je pourrais faire le guet. »

    Tous deux assis nous dégustions ce fromage fraichement préparé avec mon Zippo accompagné de plusieurs litres d'hydromel. Fiers de notre première victoire nous levions nos bouteilles vers le ciel quand soudainement mon œil s'ouvrit...

    Nous étions repèrés, j’aurais du désactiver le bruit de pas dans mes réglages, erf.

    Je fus immédiatement projeté par un fragment de Crystal sur plusieurs mètres en arrière. Devant moi Lherda avait tout juste eu le réflexe de bloquer les coups de Phil, mais sa vie avait pris une claque et la vigueur venait à lui manquer.

    Je me relève (clic gauche + clic droit) rapidement toujours sous les effets de l'hydromel bien présents dans mon corps. J’ai pris subitement ma lance ardente et visa en direction de mon binôme pour lui prêter main forte…

    La lance retomba et lui perfora le crâne… Lherda meurt.

    Je regardais mon addon AlphaTools qui m'indiquait +750 AP, puis le grand blanc apparu.

    Je me suis réveillé quelque jour plus tard dans une ferme, recueilli par un paysan. On m’a raconté que mon corps avait été retrouvé par un pêcheur de Coraya de la région près d'une rivière.

    Et jusqu’à ce jour en feuilletant les forums sur mon Ails-fun je tombe sur la page que voici. C'est en regardant l'assiette que mes souvenirs sont réapparus, elle m'a été craftée par ma grand-mère Hircine le jour où je lui remis mon doudou.

    Un grand merci à vous ZOS_MichaelServotte admin d'avoir retrouvé mon compatriote ainsi que mes souvenirs passés.

    PS: En guise de remerciement n'hésitez pas si vous souhaitez qu'on se fasse un petit caprice ;)
    Edited by sebraton on 25 septembre 2014 4:48
  • Nyniell
    Nyniell
    ✭✭✭
    23 Ondepluie, 2 E 74

    A l'aube, l'assaut sera lancé sur ce petit village. L'ordre provent du Jarl en personne, une sombre histoire de vengeance anime cette décision. Le noble a qui appartiennent ces terres autour de la bourgade a publiquement insulté notre jarl, décision a donc été prise de le déposséder de ses biens et des ses gens par la force. Mais qu'on fait ces pauvres gens, à part travailler pour subsister ? Pourquoi devraient-ils payer l'outrecuidance de leur seigneur ? Avec ou sans terre, il continuera à se prélasser près d'un feu en bonne compagnie, alors que ces gens perdront leur vie. Moi, général Aidarn, ai décidé pour la première fois en plus de vingt ans de service, de trahir mon Jarl.

    Le village sera rasé comme prévu, afin que le courroux du Jarl n'atteigne pas mes soldats, mais les villageois n'y seront plus. Au crépuscule, j'ai envoyé une missive au chef de ce petit village, leur demandant d'évacuer pendant la nuit.


    24 Ondepluie, 2 E 74

    La village n'est plus qu'un immense brasier. Maisons, fermes, champs, rien n'a été épargné, nous avons tout brûlé. Comme je l'avais prévu, nous n'avons trouvé aucun villageois. Nombre de mes soldats ont semblé soulagés de cette absence, je n'étais sans doute pas le seul à trouver cette boucherie inutile et injuste.


    25 Ondepluie, 2 E 74


    Le Jarl en personne fait le déplacement, le messager que j'avais envoyé porter la nouvelle de la destruction du village au Jarl est revenu avec un bras manquant, le Jarl l'aurait coupé sous le « coup de la colère » quand il a su que le village était vide. Je ne reconnais plus l'homme que j'ai servi depuis mon adolescence. Comment un Jarl peut-il se laisser aller à ce genre de caprice ? Sacrifier des dizaines de vie ou estropier ses sujets pour une saute d'humeur, quel genre d'homme est-ce là ?


    26 Ondepluie, 2 E 74

    Le Jarl est arrivé dans la matinée, fou de rage. Il a ordonné à sa garde personnelle de retrouver et de tuer tous les villageois. La fureur et la folie qui emplissaient son regard ont fini d'avoir raison de ma loyauté envers cet homme qui fut jadis mon ami. J'ai opposé mes soldats aux siens et je l'ai défié, critiquant haut et fort ses actions et leurs fondements. Ses gestes étaient lents et désordonnés alors qu'il vociférait des insultes à mon encontre. Lorsqu'il fut acculé, il hurla que ces chiens de paysans auraient du mourir et rester pourrir sur place. En guise de réponse, ma lance vint se loger dans son crâne dans un sinistre craquement. Désormais, un seul corps pourrira ici, ce sera le sien.


    26 Ondepluie, 2 E 104

    Voici maintenant trente ans que j'ai tué mon Jarl, j'ai par la suite appris que la raison l'avait abandonnée. Me voici de retour près de son corps. Sovngarde me rappellera bientôt, et je veux partager un dernier repas près de mon ancien ami.
    Edited by Nyniell on 25 septembre 2014 5:11
    Il faut penser tout ce qu'on dit, mais il ne faut pas dire tout ce qu'on pense.
  • Pypo
    Pypo
    Soul Shriven
    Maudit Ménestrel

    En toute saison je le fredonne
    Ce petit air entre deux glas,
    En toute saison je fanfaronne
    Car en ces bois c'est moi le roi !

    Entre deux malédictions
    Je cherche une occupation
    Mais dans mes bois personne ne passe
    En cette après-midi de tirdas.

    En toute saison je le fredonne
    Ce petit air est bien tenace,
    En toute saison je fanfaronne
    C'est mon royaume, mon Havreglace !

    Alors que voila un inconnu
    Je reste tapi hors de sa vue.
    Une occupation j'ai trouvé,
    A quel parfum le déguster ?

    En toute saison je le murmure
    Dans la pénombre cet air damné,
    En toute saison même en armure
    Il succombera le soir tombé !

    Il doit être affamé ce freluquet
    Ignorant le sort qui lui est réservé.
    Il choisi comme bivouac ce rocher,
    Sort un fromage et un vin de jazbay.

    En toute saison je le fredonne
    Ce petit air entre deux glas,
    En toute saison je fanfaronne
    Ce sera son dernier repas !

    Sentant la menace ma belle proie s’enfuie !
    Mais c'est peine perdu je suis devant lui.
    Agile comme un khajiit il attrape sa lance,
    Entre lui et moi le combat commence…
  • Roubnis
    Roubnis
    Soul Shriven
    Une jeune et corpulente femme s'avance sur l'estrade, mains jointes dans le dos, depuis le côté Jardin. Elle regarde avec des yeux pétillants l'assemblée, un sourire taquin sur le visage.
    Puis s'élance d'une voix assurée et tout en puissance :

    Bonsoir éminent public ! C'est un grand honneur pour moi de vous conter cette histoire avant l'acte final !»

    Elle se rafraîchit la gorge d'un petit toussotement et commença d'une voix assez douce :

    _ « Le jeune homme s'était affalé lourdement contre le rocher, saisit d'une fugace fringale, il sortit de quoi collationner. Il regarda brièvement son paysage, le perçut comme calme et enchanteur mais, ce Bréton tout pressé qu'il fût ne se rendit point compte de la magnifique clairière qui l'entourait. Il avait choisi l'endroit le plus laid pour s'asseoir, car un bien joli étang à la rive herbeuse, grasse et verte, lui faisait face. »

    La grosse femme hausse le ton et un prend un petit air offensé.

    _ « Après son maigre repas, pouf ! Digestion aidant le voilà voguant bien loin dans le royaume des rêves ! Et pas n'importe quels rêves ! Des rêves... Charnels ! Comment le sût-je me direz-vous ? Il y a des signes qui ne trompent pas ! Surtout dans les pantalons des messieurs ! Et le voici qui se prélasse, marmonne, tandis que de mystérieuses nymphes des songes l'envoûtaient ! »

    Le public ricane, tandis que le monologue accélère avec un ton plus outragé au fur et à mesure.

    _ « Plus tard, l'après-midi, il se réveilla en sursaut. Affolé, désorienté, se levant avec brusquerie, il s'évertua à appeler à l'aide ! Mais pourquoi ?! À qui ?! Il reprit lentement ses esprits, se calma et se dévêtit. Il se délassa de sa sueur, ses poussières dans le joli petit étang. Et là, ô stupeur ! Le coquin accomplit un geste que la pudeur ne saurait m'autoriser à décrire devant cette assemblée ! Et il rugissait le bougre ! « Liana ! Oh Liana ! » étaient ses mots, ses lamentations !»

    Le plantureux énergumène appelait une femme, dont vous ignorez tous l'existence n'est-ce pas ? Bien sûr que vous ne savez pas !! Après cet innommable aparté obscène il perdit la vie. Car oui, oui, tenez-vous bien ! Une lance se planta dans sa misérable tête ! Ce cancrelat perdu la moitié de sa maigre cervelle sur le rocher auquel il était adossé ! Le craquement fût ... Délicieusement affreux ! Il fût tué par sa femme vous savez ? Il l'a trompé. Avec cette bougresse qui habitait ses pensées. »

    Elle reprit son souffle, puis lâcha calmement.

    _ « Et sa femme, c'est moi. »

    La grosse et jeune femme leva les bras puis agita ses poignets enchaînés. L'acte final fît un triomphe, au point que la conteuse en perdit la tête !

  • belugian
    belugian
    VERSION FR -

    Chère mère,
    Je peux enfin vous écrire puisque j’ai pris mes quartiers à Pont de Pierre. J’imagine l’inquiétude que vous a causé mon trop long silence. Sachez que je vais au mieux et que cette affectation ne présente aucun danger ou presque. Elle est en revanche pleine de surprises !
    Ma première patrouille devait me mener au sud de PontdePierre, au-delà des immenses champs de blé et des collines qui les enserrent, en bordure d’une lande effrayante et désolée appelée Mornemer. Mes compagnons d’armes, plus anciens, m’ont raconté que cette terre brumeuse où personne de sensé ne met jamais les pieds produisait de singuliers évènements ou charriait parfois d’étranges objets comme le ferait les vagues d’un ocean de cauchemars et de mystère. C’est donc lors de cette patrouille que nous découvrîmes quelque chose d’extraordinaire qui n’était pas même là la veille…
    Le squelette d’un soldat se trouvait là, assis contre un roc, un épieu fiché dans la tempe. Entre les os de ses jambes se trouvaient un gros fromage intact et une bouteille de verre coloré. Croyez le ou non, à l’intérieur de la bouteille, je dénichais le récit décousu des évènements. En voici quelques bribes.
    Extraits :
    J’étais, comme presque toujours depuis des années, le plus vieux du groupe. Ces blancs-becs me regardaient comme si j’étais Akatosh lui-même. Le rouquin surtout. A cause de la peur évidemment… Moi je savais que la plupart d’entre eux y resterait. Inutile de lier connaissance, je me bornais à l’essentiel…
    La mission est simple, longer le fleuve jusqu’au vieux refuge, y établir le camp de base et, si la carte était exacte, trouver l’abbaye, enfin, ce qu’il en resterait ; la piller de ses précieuses reliques et décamper au plus vite. On raconte tellement d’histoires sur Mornemer et ses moines fantomes…
    Qu’avait il bien pu se passer ici je l ignorais mais l’abbaye avait brulé soudainement. Puis la nature avait repris ses droits et avait couvert les lieux de ronces, d’arbres macabres, de mousse et de brume…
    La tête du rouquin quand il a compris que la seule chose de valeur ici c’était le fromage…fantôme… comme les moines qui le fabriquaient. Sa tête aussi quand le spectre d’un des fromagers lui glaçait le cœur en enfonçant son bras à travers ses côtes.
    Je suis le seul survivant. A bout de forces et affamé, je m’assois et reprends mon récit. D’ici une heure ou deux, je serai sorti de ce foutu brouillard. J’ai tellement faim. Je comptais garder le fromage pour le commanditaire, pour rigoler, mais je crève d’envie de mordre dedans, ca me ressemble pas…
    Je n’ai plus faim mais Ca me gratte dans la tête. Bons dieux ce que ca gratte. C’est comme si on me rongeait la cervelle de l intérieur. J’en peux plus…je vais essayer de l’extirper…

    Mère, je dois vous quitter maintenant, j’ai horriblement faim. Ca m’arrive souvent depuis quelques temps. La prochaine fois, je vous raconterai comment j’ai gagné le fromage !

    VERSION ANGLAISE
    Dear mother,
    I can finally write to you since i took up residence in Stonebridge. I can only imagine your trepidation after a too long silence. Know that I feel very good and that this new assignement presents almost no danger. It is however full of surprises !

    My first patrol had to lead me south of Stonebridge, beyond the wide wheat fields and the high green hills grasping them, near a scary and desolated moor called Mornemer. My comrades, older than me, said that this misty place, where nobody sane would set foot, yielded singular events or sometimes spoofed strange objects as the waves of a mysterious and nightmare sea would do. Thus during that first patrol, we discovered something extraordinary that was not even there a day before.

    The skeleton of a soldier was there, sat against a rock, a spear stuck in his temple. Between the bones of his legs were a big piece of cheese and a glass-colored bottle. Believe it or not, inside the bottle I found the disjointed narrative of the events that had befallen him. Here are a few snippets.

    Entries :
    I was, as almost each time for years, the older of the group. Those greenhorns were looking at me as if I was Akatosh himself. Fear, of course, especially the ginger boy… Me, I knew most of them would die. Poinrless to make acquaintances, I limited our exchanges to those that mattered…

    The mission was simple, march along the catfish river till we reach the old refuge, set a base camp and, if there was truth in that map, find the abbey or whatever would remain of it ; take its precious relics and decamp as fast as possible. I had heard so many stories about Mornemer and its ghostly monks…

    What did happen here i would not know but the abbey had burnt suddenly. Then nature took over and covered the place with thorns and moss, mist and twisted trees.
    The face of the ginger when he understood the only thing of value in those ruins was the ghostly cheese. As ghostly as the monks making it. His face too, when one of those cheese mongers plunged a disembodied hand thru his chest and froze his heart.

    I am the last survivor. Exhausted and starving, I sit and resume my story. In ne or two hours I will be out of that damn fog. I am so hungry. I wanted to keep the cheese for the sponsor, to laugh, but I am dieing to bite in it. Doesn’t look like me…
    I am not hungry anymore but something is scratching in my head. By the gods how can it scratch that much ; as if something was nibbling my brains from the inside…I can’t stand it, I’ll extirpate it..

    Dear mother, i must leave you now, i am horribly hungry again. It seems to happen a lot lately. Next time, I will tell you how I won that cheese !

    Edited by belugian on 27 septembre 2014 1:05
    Stradius (AD)
  • Leeloo.S
    Leeloo.S
    ✭✭✭
    Avec l'aide des viewers de hori_tv, nous avons constitué la trame principale de cette histoire que nous vous proposons.

    « L’empereur est mort ! Vive l’empereur ! »

    Theodorus Raidenus Fabius avait toujours été un fervent et docile serviteur de l’Empire, mais force était de constater que celui-ci sombrait : la cité était infestée de Daedras, Cyrodiil partait à la dérive. Et pourtant, cet homme bedonnant aux atours surannés avait su capter son attention.

    « Alors donc ? Je sens en vous l’âme d’un conquérant. »

    Ne se sentant déjà plus de joie, Theodorus s’avance tout en s’efforçant de ne pas trop montrer cette fierté imméritée qui venait de naitre en lui et motivait son approche.

    « Ah bon ? Qu’est-ce qui vous permet de le dire ?
    - Cette belle armure d’un soldat sous-estimé qui, malgré la débâcle de ces derniers temps, continue de l’entretenir avec soin. Vous avez l’âme d’un grand qui ne demande qu’à se dévoiler dans l’accomplissement d’un grand dessein.
    - Et bien... je dois bien avouer avoir eu un rôle primordial dans quelques prises... »

    Le flatteur l’interrompt, poursuivant sa démonstration : « Figurez-vous que j’ai ce qu’il vous faut ! ». Son public captivé, l’homme insiste avec enthousiasme : « Frappez-moi de votre épée, en plein dans le ventre ! » et il se frappe la bedaine vigoureusement. Le soldat hésite mais face à l’insistance de son interlocuteur, il dégaine d’un geste vif, exagérément théâtral, partant pour le frapper du plat de la lame.

    « Que nenni ! Ce n’est point ce que je vous demande. Frappez de la pointe, et avec force ! » Et avant qu’il ne comprenne son propre geste, la lame traverse le corps grassouillet de l’inconnu ; et elle le traverse effectivement : aucune goutte de sang ne vient tacher le sol, ni même la lame.

    L’individu rit devant l’air ahuri de Theodorus : « Je vous offre mon secret ! Je servirai bien l’Empire ainsi. » et il lui tend un fromage à pâte dure, particulièrement odorant, dont une fine part avait déjà été prélevée.

    « Quoi ?!
    - Et oui, un fromage, rien de moins. Celui-ci est particulier : il vous rendra invincible. »

    Et comme pour le prouver, l’homme s’en découpe une nouvelle tranche qu’il grignote devant l’incrédule qui s’exclame aussitôt :

    « Combien en voulez-vous ? Je vous l’achète !
    - Oh... une poignée de pain. Disons que mille pièces suffiront. Je sais que vous en ferez bon usage. »

    Theodorus Raidenus Fabius avait beau descendre d’une belle lignée, cela faisait bien des générations que sa famille n’avait plus ni l’or ni le prestige de ses ancêtres. Il porta tout de même la main à sa bourse qu’il détacha entièrement pour la tendre avec empressement : « Prenez tout ! Je n’ai rien de plus ». Le marchand ne se fit point prier et saisi la bourse qu’il échangea sans même prendre le temps de compter.

    A peine eut-il ce fromage merveilleux entre ses mains que Theodorus s’enfuit en courant, de peur, sans doute, que l’homme ne change d’avis. Après une longue course, fier de sa prise, il s’installa dos à un rocher, à même le sol. A peine avait-il déposé son fromage au sol, suivi de son casque, que ses camarades approchèrent.

    « Vous tombez bien ! Tiens Cristophus, ton arc, là... vise ma tête !
    - Ca y est ? Tu as décidé de mettre un terme à ton existence laborieuse ? ricane l’interpellé.
    - Tu n’y es pas ! Attends..., et il engloutit une part complète de son fromage. Là, aller vise !
    - Tu n’es pas sérieux ! proteste Cristophus. »

    Theodorus n’eut pas le temps d’insister qu’une lance aussi épaisse qu’un bras d’homme vint lui transpercer le crâne. Une gerbe de sang vint éclabousser le rocher et l’herbe tout autour. « Mais t’es complètement malade, vocifère l’ami interloqué en se retournant, tu viens de butter Theodorus ! » L’air incrédule du meurtrier parlait pour lui. Incapables de réaliser qu’ils venaient d’abattre leur ami, ni même de décider de ce qu’il convenait de faire, les deux couards prirent la fuite et plus jamais Theodorus ne les revit.

    Au crépuscule, la silhouette d’un homme bien en chair, à l’accoutrement désuet, s’approche du cadavre, l’observe puis rit aux éclats. Elle se penche sur lui et dépose, à côté du fromage, une bonne bouteille d’un hydromel ancien puis s’évapore, en riant, dans un nuage de papillons et quelques volutes de fumée couleur parme.
    Une version plus courte, si vraiment il faut s'approcher du 500 mais c'est moins bien je trouve :
    « L’empereur est mort ! Vive l’empereur ! »
    Theodorus Raidenus Fabius avait toujours était un docile serviteur de l’Empire, mais force était de constater que celui-ci partait à la dérive. Et pourtant, cet homme bedonnant aux atours surannés avait su capter son attention.
    « Alors donc ? Je sens en vous l’âme d’un conquérant. »
    Ne se sentant déjà plus de joie, Theodorus s’avance tout en s’efforçant de ne pas trop montrer cette fierté qui venait de naitre en lui et motivait son approche.
    « Ah bon ? Qu’est-ce qui vous permet de le dire ?
    - Cette belle armure d’un soldat qui, malgré la débâcle de ces derniers temps, continue de l’entretenir avec soin. Vous avez l’âme d’un grand.
    - Et bien... je dois bien avouer avoir eu un rôle primordial dans quelques prises... »
    Le flatteur l’interrompt : « Figurez-vous que j’ai ce qu’il vous faut ! ». Son public captivé, l’homme poursuit : « Frappez-moi de votre épée, en plein dans le ventre ! » et il se frappe la bedaine vigoureusement. Le soldat hésite mais face à l’insistance de son interlocuteur, il dégaine d’un geste exagérément théâtral, partant pour le frapper du plat de la lame.
    « Ce n’est point ce que je vous demande ! Frappez de la pointe, et avec force ! » Et avant qu’il ne comprenne son propre geste, la lame traverse le corps grassouillet de l’inconnu : aucune goutte de sang ne vient tacher le sol, ni même la lame.
    L’individu rit: « Je vous offre mon secret ! Je servirai bien l’Empire ainsi. » et il lui tend un fromage à pâte dure dont une fine part avait déjà été prélevée.
    « Quoi ?!
    - Et oui, un fromage. Celui-ci est particulier : il vous rendra invincible. »
    Et comme pour le prouver, l’homme en déguste une nouvelle tranche devant l’incrédule qui s’exclame aussitôt :
    « Combien en voulez-vous ? Je vous l’achète !
    - Oh... disons que mille pièces suffiront. Je sais que vous en ferez bon usage. »
    Theodorus porta la main à sa bourse qu’il détacha entièrement pour la tendre avec empressement : « Prenez tout ! Je n’ai rien de plus ». Le marchand ne se fit point prier et saisi la bourse qu’il échangea sans prendre le temps de compter.
    A peine eut-il ce fromage entre ses mains que Theodorus s’enfuit en courant. Après une longue course, il s’installa dos à un rocher, à même le sol. A peine avait-il déposé son fromage, suivi de son casque, que ses deux camarades approchèrent.
    « Vous tombez bien ! Tiens Cristophus, ton arc, là... vise ma tête ! et il engloutit une part complète de son fromage. Là, aller vise ! » Theodorus n’eut pas le temps d’insister qu’une lance vint lui transpercer le crâne. Une gerbe de sang vint éclabousser le rocher et l’herbe tout autour. Incapables de réaliser qu’ils venaient d’abattre leur ami, ni même de décider de ce qu’il convenait de faire, les deux couards prirent la fuite.
    Au crépuscule, la silhouette d’un homme bien en chair s’approche du cadavre, l’observe puis rit aux éclats. Elle se penche sur lui et dépose, à côté du fromage, une bonne bouteille d’un hydromel ancien puis s’évapore dans un nuage de papillons et quelques volutes de fumée couleur parme.
    PS : J'espère que l'orthographe n'est pas trop déplorable... j'ai écris ça à 1h du matin après le live de ce soir et j'ai beau me relire, mon cerveau réclame un peu de sommeil :P
    Edited by Leeloo.S on 27 septembre 2014 12:58
    Anciennement Hori_Loo
    ╔══════════════════════════╗
    La section ESO HORI devient Rédemption
    Alliance ATRIA (Coeurébène)
    ╚══════════════════════════╝
  • Fanelya
    Fanelya
    Soul Shriven
    Le nectar funeste


    J'la sens pas c'te journée.

    -Messire.

    Une bonne inspiration, j'aime bien sentir cette douce chaleur qui pique me r'monter l'gosier et la torche s'embrase l'instant suivant. La dame a couinée, j'adore produire mon petit effet. J'l'ai rencontré la veille, elle cherchait un costaud pour l'accompagner.

    -On dirait un mélange de cultures.

    Je m'approche. Un parfum envoûtant s'approprie mes narines. Je perçois la rosée matinale sur l'herbe fraîche avec une touche de Nirnrave. Mon esprit s'embrouille, j'ai qu'une envie, m'en délecter jusqu'à plus soif.
    Mon regard se fixe sur un levier dissimulé par la végétation, j'm'y accroche comme si celui ci pouvait briser mes chaînes invisibles et j'tire. Dans un vrombissement d' outre tombe, l'énorme dalle s'encastre.

    -Vous avez réussi!

    Ca pu la mort dans s'trou. Mes orteils ont qu'une idée, s'faire la malle. Mais j'finis toujours l'travail alors j'avance. La freluquette pépille comme une gamine. J'lui jette un coup d'œil, sa silhouette ondule divinement. La torche crépite, l'humidité ambiante est importante. J'lui recrache un bon coup dessus, trop fort, les flammes dévorent l'plafond.

    -Doucement.

    D'un geste doux elle effleure ma nuque, mon échine se r'biffe, j'n'aime pas être posséder de l'sorte. Son rire cristallin se répercute sur la roche puis plus rien.

    -Je crois que nous sommes arrivés.

    Une grotte gigantesque s'offre à nous. Un lac opalescent diffuse une lumière agréable. On y perçoit de petites gemmes qui en tapissent le fond. Trônant au centre de cette immensité, un petit îlot.

    -J'attendais.

    Immédiatement mon corps réagit plus vite que mon esprit, ma hache prête à fendre.

    -Qu'avons-nous la?
    -Agnesia!

    La femme sur l'îlot m'observe. Sa tignasse doit héberger tout un écosystème de rampants et le néant présent dans ses orbites lui donne un air de folle. Une sorcière...

    -Oui ma sœur?
    -Tu m'avais promis que je pourrais le garder.

    La tête mortuaire me regarde. Mes mains s'accrochent plus fermement à mon arme. J'm'attends à ce qu'elle décolle et me dévore tout cru. Au lieu de ça, elle agite la main comme pour chasser un nuisible et une tension que je n'ai pas senti m'investir diminue.

    -Venez.

    A mon interrogation muette, une myriade d' écailles turquoises apparaissent à la naissance de sa chevelure. Des pupilles verticales me fixent dissipant mes doutes. Et iodé doit être la saveur de cette bouche qui m'appelle. Une lami.
    Ses doigts s'entrelacent dans les miens et me guident. J'la laisse m'installer sur un promontoire au bout de l'estuaire. Elle me tend une assiette de fromage et s'éloigne en ondulant délicieusement.
    Je secoue la tête d'abord paresseusement puis plus énergiquement, même frénétiquement. Le mirage s'étiole. Des centaines de squelettes alignés le long de la paroi rocheuse me fixent.

    -Il a déjà retrouvé ses esprits. Finissons-en.
    -Noooooon!

    L'un des sbires osseux arme son bras. J'la sentais pas cette journée et la lance vient se ficher dans mon crâne.
    Douce heureuse est ma mort car la lami m'a apporté une bouteille d'un excellent nectar, j'en perçois les relents et m'en délecte en m'éteignant.
    Edited by Fanelya on 27 septembre 2014 1:11
  • ZOS_PierreL
    ZOS_PierreL
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    Nous ne recevons désormais plus d’entrées pour cette édition des Récits des Morts. Ne vous inquiétez pas, d’autres sont déjà prévus ! En attendant, les noms des gagnants seront annoncés le vendredi 10 octobre sur notre site officiel.
    The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited Social Team - ZeniMax Online Studios
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